Le Vendredi 20 février 2009
Consultations prébudgétaires 2009-2010 Un piège à contribuables
publié par Association pour la défense des droits sociaux du Montréal métropolitainEn effet, pour avancer dans la consultation au-delà de la troisième question, les citoyenNEs se voient obligéEs de souscrire,bien malgré eux, aux trois priorités déterminées par la ministre : la réduction des dépenses en programmes et services,l’augmentation de la tarification de services publics et la suspension des versements au Fonds des générations. C’est unemanoeuvre inacceptable. Le Collectif pour un Québec sans pauvreté dénonce l’absence de consultation prébudgétaire démocratique et manifeste son profond désaccord avec les priorités ainsi imposées.
La réduction des dépenses et la hausse des tarifs sont justifiées dans la consultation par « les rentrées fiscales plus faibles en raison du ralentissement économique ». Pas un mot sur les importantes baisses d’impôts des dernières années qui privent aujourd’hui l’État québécois d’une marge de manoeuvre de plusieurs milliards.
De plus, la ministre ignore l’avis du Comité consultatif de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale, qui s’est fortementprononcé l’année dernière contre les hausses tarifaires. Elle lui a préféré le douteux rapport Montmarquette, favorable à ces hausses qui minent de l’intérieur l’action gouvernementale contre la pauvreté, voire enfreignent la Loi visant à lutter contre lapauvreté et l’exclusion sociale. Prétendre qu’elles sont fixées par des organismes supposément apolitiques comme la Régiede l’énergie relève de la complaisance et d’un manque de courage politique.
Un refus catégorique, des choix plus logiques
Le Collectif réitère son opposition à des hausses tarifaires nuisibles aux plus pauvres, à des coupes planifiées dans lesprogrammes et services et à des baisses d’impôts inutiles et même nuisibles à la relance. La crise économique actuelle doit plutôt être l’occasion de revaloriser l’impôt comme outil collectif de justice sociale. Les statistiques fiscales publiées cettesemaine rappellent que plus de 40% des QuébécoiSEs disposent d’un revenu inférieur à 20 000 $. Le Collectif appelle d’abord à une meilleure distribution de la richesse à la source, notamment par la hausse substantielle du salaire minimum, et à une meilleure re-distribution en faveur des laisséEs pour compte à travers les protections publiques. Il affirme, surtout entemps de crise, la nécessité de maintenir et même d’améliorer les programmes de soutien du revenu et les services à la population. La société québécoise ne sortira réellement gagnante et plus riche de la crise économique qu’en améliorant les conditions de vie et de travail de touTEs ses membres.
Actif depuis 1998, le Collectif pour un Québec sans pauvreté regroupe 32 organisations nationales québécoises, populaires, communautaires, syndicales, religieuses, féministes, étudiantes, coopératives ainsi que des collectifs régionaux dans quinze régions du Québec. Toutes ces organisations ont dans leur mission la lutte à la pauvreté, la défense de droits et la promotionde la justice sociale. Des centaines d’organisations et d’individuEs de plusieurs secteurs de la société civile forment son réseau d’appui.
Renseignements : Solène Tanguay, responsable des communications. Cellulaire : 418-254-7238.
Courriel : [email protected]. Site Internet : www.pauvrete.qc.ca