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Communiqué

Le Festival du Jamais Lu est devenu, au cours des six dernières années, un organe permettant d’afficher la force et l’importance de la jeune dramaturgie dans un cadre festif et engagé. Cette volonté de présenter l’écriture théâtrale émergente comme une force de réflexion sociale se reflète dans la programmation des auteurs et par une ligne éditoriale renouvelée annuellement. Cette 7e édition du Festival se tiendra sous le thème de l’urgence contenu dans le geste d’écriture.

ÉTATS D’URGENCE
Alors que les grands combats identitaires semblent derrière nous, que la révolution québécoise a déjà eu lieu (tranquillement, certes, mais quand même), et que les technologies prennent le pas sur le côté artisanal des choses, quelle urgence y a-t-il à écrire, et du théâtre de surcroît (!), à notre époque? À entendre les réflexions de la quinzaine d’auteurs réunis pour cette 7eédition, nous percevons aussitôt quelle est cette urgence qui les anime. Celle de vivre, dedire, d’écrire, d’écouter, de réinventer, de rassembler, de nommer, d’identifier : pour croire qu’on peut modifier la suite des choses par nos actions. Écrire une fiction, c’est modeler l’avenir selon sa conception, sa perception, son espérance.

Ainsi, au fil du Festival, seront abordés :
  • La décadence de l’Amérique par Philippe Ducros
  • Les enjeux qui animent un groupe de révolutionnaires par Annie Ranger
  • La capacité de reconstruire le monde par la fiction par Olivier Coyette, de la Belgique
  • Le combat entre l’amour et l’ambition professionnelle par Félix Beaulieu-Duchesneau et Sandrine Cloutier
  • La dictature déguisée en démocratie qui règne au Togo par Kokouvi Galley, du Togo
  • L’absurdité de nos masques sociaux par Simon Boudreault
  • La perte de repères qui génère la haine de l’autre par Mathilde Dumont
  • La difficulté des jeunes adultes à se tailler une place au soleil par Emmanuel Reichenbach
  • L’éclatement du moule dans lequel on nous enferme dès l’enfance par Julianne Racine (prix de l’Égrégore)
  • Le paradoxe d’une jeune femme qui a quitté son Liban natal, à cause des bombes qui tombaient, et qui y revient
  • dix ans plus tard à causes de ces mêmes bombes qui tombent toujours, par Carole Ammoun, du Liban
  • La rupture des limites psychologiques qui maintiennent l’homme du côté de la raison par Isabelle Leblanc
  • La déconstruction d’une identité par Claude Guilmain, de l’Ontario
  • Les difficultés d’être une princesse (!) dans les années 2000 par Catherine Léger
  • Et l’effritement du sens de la vie au profit de l’envahissement technologique par Pier-Luc Lasalle
C’est à un rendez-vous avec lui-même que le public est convié, puisqu’au sortir des dix jours du Festival, c’est un exhaustif et exigeant panorama de nos enjeux modernes qui aura été dépeint par ces auteurs.

CORRESPONDANCES AVEC L’ÉTRANGER
À cette programmation, s’ajoute notre projet spécial annuel. Correspondances est le fruit d’une collaboration entre trois auteurs provenant de trois pays dont l’identité nationale chancelle: Carole Ammoun (Liban), Evelyne de la Chenelière (Québec) et Olivier Coyette (Belgique). Ensemble, ils ont écrit ce texte — construit comme un patchwork tissé de réflexions personnelles, politiques et sociales — qui met en scène les questionnements de trois citoyens du monde face à leur actualité. Du local à l’international, de l’intime au communautaire; trois conceptions du monde se confrontent. Un moment privilégié qui tente de répondre de manière sensible à la question abondamment soulevée au Québec au cours de la dernière année : comment brandir fièrement son drapeau tout en tendant les mains vers son voisin?

JOYEUSEMENT SÉRIEUX
À ce menu, rassemblant 16 auteurs et une centaine de comédiens, se greffent nos levers de rideau, qui seront cette année assumés par les artistes de la revue Liberté; revue qui, en écho à notre ligne éditoriale, se veut un lieu de débats aiguillonné par l’urgence de faire acte de résistance au bavardage médiatique et au murmure marchand ambiant. Puis, les festivités se clôtureront par cette joyeuse tradition du Festival qu’est le cabaret de clôture.
Si nous souhaitons que la profondeur des paroles présentées du 2 au 11 mai prochains atteigne les spectateurs, nous nous laissons charmer par la légèreté du printemps et invitons le public à découvrir ces auteurs dans une ambiance décontractée. C’est une bière à la main, que nous célébrons le geste courageux et entier qu’est celui de la prise de parole publique.

2 au 11 mai 08 7e édition
Au cabaret O Patro Výš
356, avenue du Mont-Royal Est




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