Le Mardi 28 mai 2013
Un dernier mandat à la présidence de la FFQ pour Alexa Conradi
publié par Fédération des femmes du QuébecMONTRÉAL, le 27 mai 2013 – Les membres de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), réunies en assemblée générale annuelle, ont réélu Alexa Conradi pour un troisième et dernier mandat à la tête de la FFQ. Mme Conradi entrevoit les deux prochaines années sous le signe d’un féminisme renouvelé.
« Peu après mon arrivée comme présidente à la FFQ en 2009, la Fédération a fait face à une crise financière majeure due aux resserrements des critères de financement du gouvernement fédéral. Aujourd’hui, la FFQ émerge peu à peu de ce moment difficile et participe activement à un renouvellement du mouvement féministe », affirme Mme Conradi. Les actions du mouvement féministe des dernières décennies ont permis d’améliorer la condition des femmes, mais force est de constater que ces avancements ne profitent pas à toutes de la même manière et que des reculs sont à déplorer. Le mouvement féministe s’actualise et se renouvelle constamment pour contrer toutes les formes de discrimination.
« Le défi actuel est de s’assurer que la justice et l’égalité deviennent l’affaire de toutes, hors de question de laisser des femmes derrière! Pour certaines, le plancher est collant, pour d’autres, les murs sont étroits et pour d’autres encore, le plafond est trop bas », constate Mme Conradi. En effet, les dernières années ont été marquées par une dégradation des conditions de vie et de travail pour bon nombre de femmes et un retour en force du conservatisme aux visages multiples tant à Ottawa qu’au sein des sociétés québécoise et canadienne.
« C’est d’un véritable projet féministe de société que nous avons besoin! » propose Mme Conradi. Le mouvement féministe travaille depuis longtemps à contrer la violence envers les femmes, mais constate la présence d’une culture du viol qui condamne les victimes plutôt que les agresseurs. Un constat similaire s’applique aussi à l’égalité en emploi. Alors qu’on croyait cette égalité atteinte, on voit plutôt que l’orientation donnée au développement économique du Québec ainsi que la réforme de l’assurance-emploi favorise la précarité des femmes, surtout des jeunes, des immigrantes et de celles vivant en région. Ce climat social et politique confirme que le féminisme est non seulement d’actualité, mais nécessaire. « Aujourd’hui, le féminisme ne signifie pas seulement intervenir sur «la condition féminine», c’est une approche par laquelle les femmes peuvent participer à tous les débats de société », soutient Mme Conradi. Lors de l’assemblée, les membres ont demandé à la FFQ de garder le cap sur son travail en solidarité avec Femmes autochtones du Québec (FAQ) afin de contrer les préjugés et le néocolonialisme qui marquent encore la vie des femmes autochtones. La FFQ s’engage donc dans une relation égalitaire entre les peuples québécois et autochtone. Il a aussi beaucoup été question des États généraux de l’action et de l’analyse féministe, un processus de réflexion et d’analyse engagé par le mouvement féministe depuis deux ans qui culminera avec un Forum à l’automne 2013. À la sortie de l’assemblée, Mme Conradi a souligné : « Je suis impatiente de voir quelles orientations émergeront de ce Forum et comment la FFQ s’en alimentera pour son action future ».
La Fédération des femmes du Québec, qui compte 610 membres individuelles et 192 membres associatives, travaille solidairement et en alliance avec d’autres groupes à la transformation des rapports sociaux de sexe dans toutes les activités humaines pour favoriser le développement de la pleine autonomie des femmes et la reconnaissance véritable de l’ensemble de leurs contributions à la société. La FFQ est un organisme non partisan qui exerce un rôle de concertation et de mobilisation au sein du mouvement des femmes depuis 1966.
Cybel Richer-Boivin
Responsable des communications
Fédération des femmes du Québec
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