Le Mardi 28 août 2012
Élections 2012 : vers un changement de logique économique?
publié par Chantier de l’économie socialeMONTRÉAL, le 27 août 2012 – À une semaine des élections au Québec, le Chantier de l’économie sociale publie aujourd’hui une analyse sommaire des programmes des principaux partis politiques. Qu’en est-il de leurs positions respectives quant à l’économie sociale? Onze propositions ont été soumises à chacun d’entre eux au début de la campagne électorale afin qu’ils se positionnent quant à la reconnaissance générale de la contribution de l’économie sociale et quant à leur vision du rôle des entreprises collectives dans quelques grandes thématiques. Les documents de consultation ainsi que l’analyse sommaire des programmes des principaux partis sont disponibles sur le site Internet du Chantier de l’économie sociale : www.chantier.qc.ca .
Vers un changement de logique économique?
Comme l’explique la présidente-directrice générale du Chantier, madame Nancy Neamtan, « Après plusieurs décennies d’une logique économique qui nous a menés aux crises économiques et sociales que nous connaissons actuellement, il importe plus que jamais de connaître la position des partis politiques qui aspirent à nous gouverner pour les quatre prochaines années. Plus encore, il importe que chacun d’entre eux se positionnement clairement face au modèle proposé par l’économie sociale qui, de notre point de vue, propose notamment des perspectives plus intéressantes en matière de création et de redistribution de la richesse, le tout dans un souci de développement durable ».
Après une analyse sommaire des programmes et des principaux engagements formulés au cours de la campagne, force est de constater que sur cette question, un écart sépare d’un côté le PLQ et la CAQ et de l’autre le Parti Québécois et Québec solidaire.
D’une part, ni le PLQ ni la CAQ n’accordent beaucoup d’attention à la contribution de l’économie sociale dans les stratégies de développement économique et ne soufflent mot du rôle potentiel des entreprises collectives dans plusieurs dossiers : qualité de vie, développement des territoires, relève d’entreprises, développement durable, etc.
D’autre part, tant le Parti Québécois que Québec solidaire accordent une importance réelle à l’économie sociale. À cet égard, le Parti Québécois se distingue d’ailleurs par la cohérence de son programme qui prévoit non seulement une reconnaissance réelle de la contribution de l’économie sociale (loi-cadre), notamment en réponse à des besoins sociaux (services de garde, maintien à domicile, etc.), mais également parce qu’on y retrouve plusieurs mesures visant à soutenir le développement des entreprises collectives (Banque du Québec, programme pour la relève d’entreprises, etc.). Du côté de Québec solidaire, on retrouve également une reconnaissance de la contribution de l’économie sociale et même si les mesures spécifiques qui y sont associées sont peu détaillées, force est de constater que leur programme accorde une place très importante aux entreprises collectives, notamment en complémentarité des services publics aux personnes.
L’économie sociale s’appuie sur une mobilisation citoyenne au cœur de l’économie. À l’instar du secteur privé, elle a besoin d’un environnement favorable pour atteindre son plein potentiel. « Le 4 septembre, espérons que le choix des électeurs ouvrira grandement la voie à une contribution plus importante de l’économie sociale au développement du Québec » de conclure madame Neamtan.
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L’économie sociale québécoise est composée d’environ 7 000 entreprises, coopératives et OSBL, œuvrant dans 20 secteurs économiques (arts et culture, agroalimentaire, commerce de détail, environnement, immobilier collectif, loisir et tourisme, technologies de l’information et des communications, médias, manufacturier, services aux personnes, etc.). Elle emploie plus de 125 000 personnes et génère un chiffre d’affaires de plus de 17 milliards de dollars annuellement, ce qui représente environ 8 % du PIB québécois.
Renseignements :
Martin Frappier
514-899-9916, poste 236 / 514-973-7470
Directeur général-adjoint par intérim
Chantier de l’économie sociale