Le Jeudi 8 mars 2012
Deux tours de condos : aucun logement abordable
publié par Comité logement Ville-MarieMontréal, 7 mars 2012 – Deux organismes communautaires, qui militent notamment pour l’augmentation du nombre de logements sociaux, reprochent à la Ville de Montréal de fermer les yeux sur un important projet immobilier dans l’arrondissement de Ville-Marie qui ne tiendrait pas suffisamment compte des besoins de logements abordables pour les familles vivants dans des conditions précaires.
Le projet de 326 condos répartis sur deux tours de 20 et 23 étages sur la rue Drummond, entre le boulevard René-Lévesque et la rue Sainte-Catherine, a été adopté mardi soir par le Conseil d’arrondissement.
Selon Habiter Ville-Marie et Interaction Peter McGill, la Stratégie d’inclusions de logements abordables dans les nouveaux projets résidentiels de la Ville de Montréal prévoit d’inclure dans tous les projets de plus de 200 unités au moins 30 % de logements abordables, dont 15 % de logements sociaux.
Dans Ville-Marie, 51,1 % des ménages locataires auraient un revenu annuel sous le seuil de pauvreté, selon le porte-parole d’Habiter Ville-Marie, Éric Michaud, qui estime que les besoins en logements sociaux sont criants. Or, le projet de la rue Drummond n’en contiendrait aucun.
Le Conseil d’arrondissement a adopté le projet «en échange d’une compensation financière permettant le développement hors site d’une quinzaine de logements sociaux et communautaires, soit moins de 5 % de l’ensemble des unités de logements développées par le promoteur», peut-on lire sur le communiqué des deux organismes de quartier.
«La formule utilisée par la Ville afin de calculer les compensations financières qu’elle demande aux promoteurs en contrepartie de l’exclusion du logement social et communautaire de leurs projets n’est pas satisfaisante, a expliqué Jean-Yves Bourdages, président de la Table de concertation Interaction Peter McGill. Elle ne respecte ni l’esprit ni la lettre de la Stratégie d’inclusion et ne permet pas de financer un nombre suffisant de logements sociaux pour compenser l’absence de tels logements dans les grands projets.»
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Projet de 326 condominiums dans Ville-Marie
Un projet de 326 condominiums répartis dans deux tours de 20 et 23 étages, situé sur la rue Drummond, entre le boulevard René-Lévesque et la rue Sainte-Catherine a été adopté en deuxième lecture par le conseil d’arrondissement de Ville-Marie, et ce, en échange d’une compensation financière permettant le développement hors site d’une quinzaine de logements sociaux et communautaires, soit moins de 5 % de l’ensemble des unités de logements développés par le promoteur.
Ce projet, qui comporte des dérogations à la hauteur et à la densité permises n’a pas fait l’objet d’un processus de consultation exhaustif devant l’Office de consultation publique de Montréal.
Or, la Stratégie d’inclusion de logements abordables dans les nouveaux projets résidentiels de la Ville de Montréal prévoit l’inclusion d’au moins 30 % de logements abordables dans tous les projets d’habitation de plus de 200 unités d’habitation, dont un minimum de 15 % de logements sociaux et communautaires.
« Il existe un potentiel de développement immobilier important dans le centre-ville ouest, que le Cadre de révision des hauteurs et densités du centre-ville, en cours d’approbation, va contribuer à augmenter sensiblement.
« Or, 51,1 % des ménages locataires de l’arrondissement ont un revenu annuel sous le seuil des besoins impérieux. Les besoins en logements sociaux sont criants dans l’arrondissement. C’est pourquoi nous pensons qu’il faut mettre à contribution les grands projets immobiliers, au centre-ville comme ailleurs, afin de développer des logements qui répondent aux besoins de la population du territoire », souligne Éric Michaud, coordonnateur du Comité logement Ville-Marie et porte-parole d’Habiter Ville-Marie.
« Nous demandons à la Ville de Montréal de refaire ses calculs. La formule utilisée par la Ville afin de calculer les compensations financières qu’elle demande aux promoteurs en contrepartie de l’exclusion du logement social et communautaire de leurs projets n’est pas satisfaisante.
« Elle ne respecte ni l’esprit ni la lettre de la Stratégie d’inclusion et ne permet pas de financer un nombre suffisant de logements sociaux pour compenser l’absence de tels logements dans les grands projets. Elle ne garantit pas non plus que les projets de logements sociaux trouveront des terrains adéquats dans les environs », déplore Jean-Yves Bourdages, président de la Table de concertation Interaction Peter McGill.
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