Le Jeudi 15 septembre 2011
Au-delà des statistiques, pour une immigration à visage humain
publié par Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantesQUÉBEC, le 15 sept. 2011 – La Table de concertation des organismes au service des personnes réfugiées et immigrantes (TCRI) présente aujourd’hui ses recommandations à la Commission parlementaire sur la planification de l’immigration 2012-2015. Au nom de ses 140 organismes membres, la TCRI réitère la position du milieu œuvrant auprès des personnes réfugiées, immigrantes et sans statut, qui prône le maintien des niveaux d’immigration actuels en autant qu’elle soit bien équilibrée en fonction d’objectifs économiques, humanitaires et linguistiques. Cependant, il est impératif qu’un maintien des niveaux d’immigration actuels soit accompagné de mesures efficaces et de ressources adéquates favorisant l’intégration et la francisation des nouveaux arrivants.
«Pour ce qui est des services communautaires aux nouveaux arrivants, nous faisons face à une situation critique, les listes d’attentes s’allongent dans plusieurs organismes et nous ne fournissons plus à la tâche», précise Yann Hairaud, coprésident de TCRI. «Le gouvernement semble ignorer ce qui se passe sur le terrain et n’investit pas aux bons endroits».
Rappelons que le gouvernement fédéral compense généreusement l’ensemble des mesures d’intégration et de francisation au Québec et que les sommes dédiées à cet effet n’affectent en rien le trésor public québécois.
Cette année, le transfert d’argent du Fédéral vers le Québec pour l’intégration des immigrants dans le cadre de l’Accord Canada-Québec se chiffre à 258,4 millions $. À cela s’ajoute environ 45 millions $ de revenu provenant des frais administratifs payés par les immigrants. Avec près de 1,2 milliard $ de revenu minimal garanti sur 4 ans pour les mesures d’intégration des immigrants, le Québec est dans une situation unique en occident qui devrait permettre d’accueillir et d’intégrer convenablement 50 à 55 000 nouveaux arrivants au cours des 4 prochaines années. Notons que le Québec est l’État qui dépense le plus per capita en matière d’intégration.
Nous invitons la Commission parlementaire dans leurs efforts de planification de l’immigration à se pencher sérieusement sur l’efficacité et les résultats des mesures d’intégration actuellement déployées sur le territoire du Québec par les différents ministères concernés en tenant compte du cadre financier disponible. N’est-il pas troublant de constater une aussi faible performance face à des dépenses aussi considérables, soit environ 300 millions $ par année ?
Information: Stephan Reichhold Tel.: (514) 791-2455
Mémoire de la TCRI : http://www.tcri.qc.ca/pdf/nouveautes/Memoire-05-2011.pdf