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Communiqué

QUÉBEC, le 6 déc. – La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) iront présenter aujourd’hui la vision des étudiants québécois lors de la rencontre de la ministre Line Beauchamp, plus particulièrement sur la question des frais de scolarité universitaire. La ministre répète depuis sa nomination qu’elle fait ses devoirs : pour les étudiants, il est maintenant temps de passer l’examen.

Hausser les frais : une décision irresponsable
Les étudiants du Québec constatent que la hausse des frais de scolarité ne constitue pas une solution durable au financement des universités. De l’aveu même de la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ), la hausse des frais ne permettra pas d’améliorer la compétitivité des universités québécoises. Selon les calculs de la FECQ et de la FEUQ, pour chaque nouveau dollar issu de la poche des étudiants, seulement 0,55 $ se retrouvent véritablement dans les universités, car près de 0,45 $ vont en frais administratifs, en aide financière aux études et en crédits d’impôt. À l’opposé, les investissements effectués par l’État se retrouvent intégralement dans les universités.

Les étudiants sont également inquiets lorsqu’ils voient que toutes les études sérieuses démontrent que les frais de scolarité ont une incidence négative sur la fréquentation universitaire et qu’il est plus que jamais nécessaire d’augmenter l’accessibilité aux études « Dans un contexte budgétaire difficile, chaque dollar investi par l’État dans un diplômé en rapporte 5,30 $ en taxes et impôts supplémentaires. C’est sans compter que 70 % des nouveaux emplois créés au Québec vont nécessiter un diplôme d’études postsecondaires. Si le gouvernement est responsable et que sa priorité est bel et bien la vigueur économique et la santé des finances publiques, celui-ci doit prendre ses responsabilités et cesser la hausse des frais de scolarité », explique Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ.

Malgré les questions fortement orientées de la rencontre, les étudiants souhaitent faire entendre raison à la ministre en démontrant les effets négatifs d’une nouvelle hausse des frais sur la fréquentation universitaire. « Demandez à un étudiant du Cégep de Saint-Félicien de payer deux fois plus de frais alors qu’il doit déjà déménager et se louer un logement pour avoir accès à l’université et regardez bien sa réponse. Dans bien des cas, malheureusement, ce sera l’abandon ou le retardement du projet d’études à l’université », déplore M. Bureau-Blouin.

Des étudiants qui en font déjà beaucoup
La part assumée par les étudiants universitaires a grandement augmenté au cours des dernières années. À titre d’exemple, les étudiants en 2010 assument une facture de frais de scolarité trois fois plus salée qu’en 1989. « C’est plus de 641 M$ que les étudiants auront réinvestis dans les universités en 2012. Les étudiants font déjà leur part. Aux universités et au gouvernement de faire la leur! », clame M. Savoie.

À titre de comparaison, Line Beauchamp et Jean Charest auront payé beaucoup moins cher leurs frais de scolarité qu’un étudiant inscrit en 2012. En dollar constant de 2012, un nouvel étudiant devra débourser environ 2800$ par année pour avoir accès aux études universitaires. Pour leurs parts, Line Beauchamp aurait payé 1100$ alors que Jean Charest devrait payer 1500$. Il est alors facile de voir que l’argument d’équité intergénérationnelle évoqué par certains n’est rien d’autre qu’une opération de relation publique.

Cette augmentation du fardeau financier étudiant n’est pas sans conséquence. En effet, l’endettement étudiant a beaucoup augmenté au cours des dernières années. « Aucun parent n’accepterait de léguer à son enfant une dette de 20 000 $! En haussant les frais, c’est l’avenir de toute une génération qu’on hypothèque. Espérons que la ministre réussira l’examen de la rencontre des partenaires en s’engageant à cesser la hausse des frais en 2012 », a conclu M. Bureau-Blouin.

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représentent ensemble plus de 180 000 étudiants au Québec.

Renseignements:

Mathieu Le Blanc, attaché de presse, FEUQ, bureau : (514) 396-3380, cell. : (514) 609-3380, courriel : [email protected]
Mathieu Morin, vice-président, FECQ, bureau : (514) 396-3320, cell. : (514) 554-0576, courriel : [email protected]

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