Le Mercredi 7 mars 2007
L’Antre à Gobeline: Etre jeune et avoir l’esprit d’entreprendre
publié par Programme d’information sur le travail et la recherche d’emploi de Montréal
Guylaine Champagne, costumière
Profession : ENTREPRENEURE
Démarrer son entreprise, devenir son propre patron, être propriétaire… un rêve pour plusieurs jeunes du quartier ! Cependant, est-ce possible d’être jeune et entrepreneur? Pour en savoir davantage sur le sujet, le Carrefour jeunesse-emploi Hochelaga-Maisonneuve a rencontré, Guylaine Champagne, communément appelée Gobeline, costumière et entrepreneure.
En 2001, après plusieurs mois de préparation, Guylaine Champagne devenait officiellement propriétaire de son entreprise, L’Antre à Gobeline. Difficile de ne pas la reconnaître… elle a les cheveux roses! Aujourd’hui, après plus de six ans d’activité, en plus de la vente et la location de costumes et d’accessoires historiques, la jeune entrepreneure confectionne des vêtements sur mesure.
Parcours de création d’entreprise
Quelques années jadis, une grande passion se développait tranquillement et habitait l’entrepreneure : les vêtements d’époque.Au départ, elle n’avait qu’une machine à coudre. Ses proches lui donnaient du tissu pour qu’elle expérimente. Lors des premières démarches, elle avait à l’idée d’ouvrir une boutique de vêtements et ne pensait aucunement à la couture. Après avoir suivi le cours Initiation à l’entrepreneurship pendant trois mois intensifs à la Corporation de développement de l’est (CDEST), elle a eu accès au programme Soutien au travail autonome (STA) du Service d’aide aux jeunes entrepreneurs du Montréal-métro (SAJE) durant presque un an.C’est pendant cette dernière année que l’entreprise a démarrée et évoluée. Guylaine a vivement souligné aussi que son diplôme d’études professionnelles (DEP) en comptabilité l’a grandement aidé car il lui a donné les outils de base en secrétariat et comptabilité. « Des coûts que je n’ai pas eu à défrayer tout au long du démarrage de mon entreprise », souligne l’entrepreneure.
Pour amorcer ses activités entrepreneuriales, Guylaine a emprunté 5000$ pour son matériel. Elle n’avait pas de mise de fonds donc pas d’argent à investir dans son entreprise. Par conséquent, elle a dû se prendre en main, respecter son plan d’affaires à la lettre et ne pas se donner de salaire. De plus, elle a malheureusement laissé tomber l’un des volets de son entreprise. Volet qu’elle avait prévu développer en 2002 et qui constituait en la vente de livres et de cartes de type « Donjon et dragon ». Ce projet demandait un important investissement et l’entrepreneure a pris la décision d’écarter cette avenue. « C’était aussi dangereux de s’éparpiller de l’idée première de l’entreprise », insiste la jeune propriétaire.
En 2003, après plus de deux ans d’activité, l’entreprise a connu un grand essor quand Guylaine a décidé de devenir costumière. « Avec le goût des gens de revenir aux sources et la popularité toujours plus grandissante pour tout ce qui est d’époque, j’ai commencé à confectionner des costumes sur mesure.
Trucs et conseils au démarrage
Elle reconnaît que son besoin d’autonomie et d’indépendance est l’une des raisons qui l’a motivé à devenir entrepreneure. « Pour réussir en affaires et arriver à gagner sa vie dans ce domaine, il faut s’y consacrer à temps plein », ajoute Guylaine. Être entrepreneur est un travail de développement constant. Il faut bien choisir ses placements publicitaires et soigner sa crédibilité en fixant ses prix dans la moyenne du marché. De plus, selon Gobeline, « il faut absolument se laisser outiller et orienter par les professionnels car ils ont l’expérience et l’expertise en affaires ».
Pourquoi Hochelaga-Maisonneuve?
Guylaine est tombée en amour avec la ville de Montréal et surtout avec le quartier Hochelaga-Maisonneuve. « C’est un quartier qui offre un amalgame extraordinaire où l’on y trouve plusieurs personnes qui sont à leur compte », mentionne l’entrepreneure. Le cachet et l’architecture des bâtiments que l’on retrouve dans le quartier correspondaient au style de son commerce à saveur culturel et artistique.
Depuis l’automne 2005, l’entrepreneure est passée au stade de travailleur autonome « vraiment autonome » car elle ne reçoit plus d’aide financière. Un point d’honneur et une grande fierté pour elle puisque cela signifie qu’elle peut vivre des activités (ventes, locations, créations) de son entreprise. L’Antre à Gobeline, 1615, rue Dézery, Montréal. Tél. : (514) 527-3665. Site Internet au www.gobeline.com
Pour plus de détails sur les programmes et formations en démarrage d’entreprise, veuillez vous renseigner auprès du Carrefour jeunesse-emploi Hochelaga-Maisonneuve, un service de la CDEST, au numéro suivant : (514) 523-2400.
Site Internet : www.cdest.qc.ca
Ce portrait d’entrepreneur a été réalisé dans le cadre du Défi de l’entrepreneuriat jeunesse www.defi.gouv.qc.ca