Tout le Québec

Sélectionnez une ville/municipalité

Sélectionnez une ville/municipalité

Communiqué

Image de l'article 8 mars 2025 : LES FEMMES EN PREMIÈRE LIGNE DU CHANGEMENT SOCIAL : À QUEL PRIX ?

LES FEMMES EN PREMIÈRE LIGNE DU CHANGEMENT SOCIAL : À QUEL PRIX ?

Depuis toujours, les femmes sont au cœur des luttes pour les droits humains, la justice sociale et l’entraide. Elles ont initié et porté des mouvements majeurs, qu’il s’agisse de l’accès à l’éducation, de l’égalité salariale, du droit à la sécurité ou encore de la justice climatique.

Un engagement souvent invisibilisé

Pourquoi leur engagement bénévole est-il si souvent pris pour acquis ? Trop souvent, le bénévolat féminin est perçu comme une extension naturelle des rôles traditionnels de soin et d’entraide. On attend des femmes qu’elles donnent de leur temps, qu’elles pallient les carences des services publics et qu’elles portent gratuitement des causes essentielles. Pourtant, elles continuent parallèlement à se battre pour une reconnaissance équitable dans le monde du travail et pour briser les plafonds de verre.

Un héritage à valoriser

Ce n’est pas un hasard si le Centre d’action bénévole de Montréal (CABM) a été fondé en 1937 par un mouvement de femmes engagées. Elles ont su structurer un réseau de solidarité pour répondre aux besoins criants de leur époque et poser les bases d’un mouvement qui continue d’évoluer. Leur héritage nous rappelle que le bénévolat est un levier de changement, mais qu’il ne doit jamais servir de palliatif aux inégalités systémiques.

Aujourd’hui encore, il est essentiel de souligner l’implication des femmes dans le bénévolat, notamment au CABM, où elles représentent 64 % des bénévoles inscrit-e-s sur notre plateforme. Ce chiffre impressionnant témoigne de leur engagement indéfectible, mais aussi de la nécessité de reconnaître pleinement leur contribution.

Changer les mentalités

Au CABM, nous voulons briser ces biais et transformer les perceptions. Nous voulons que la contribution des femmes soit reconnue à sa juste valeur et que le bénévolat ne devienne pas un frein à leur quête d’égalité, en les cantonnant à des rôles non rémunérés ou sous-évalués.

Le bénévolat est un choix, un engagement et un outil puissant de transformation sociale. Mais il ne doit jamais être une attente implicite ni le prolongement invisible des inégalités de genre.

Les femmes ne changent pas seulement le monde, elles en redéfinissent les fondements. Leur engagement ne doit jamais être un simple ajout à la liste des tâches invisibles, mais bien un pilier pour construire une société plus juste et équitable.

En cette Journée internationale des droits des femmes, nous célébrons celles qui changent le monde et nous exigeons que leur place, leur travail et leur impact soient pleinement reconnus.

Soutenir les femmes, c’est aussi financer les ressources communautaires

Au Centre d’action bénévole de Montréal, nous croyons en un tissu social fort, où chaque femme en difficulté ou en quête d’autonomie peut trouver du soutien, des ressources et des opportunités pour se reconstruire.

Un manque criant de financement

Mais comment y parvenir lorsque les organismes qui œuvrent auprès des femmes font face à des coupes budgétaires et à un manque chronique de financement ?

  • Les refuges pour femmes victimes de violence manquent de places.
  • Les services de soutien en santé mentale et en employabilité sont sous-financés.
  • Les groupes qui accompagnent les femmes vers l’indépendance économique peinent à survivre.

Même l’accès à la justice des victimes de violence conjugale et sexuelle est fragilisé, avec la récente suppression du financement de la phase II du programme Rebâtir.

Ces organismes sont pourtant des piliers essentiels pour des milliers de femmes. Ils ne peuvent pas reposer uniquement sur la bonne volonté des bénévoles et des travailleur·euse·s communautaires, qui, eux aussi, méritent des conditions de travail décentes et des ressources suffisantes pour accomplir leur mission.

Un véritable engagement public est nécessaire

Le CABM soutient de nombreux organismes engagés auprès des femmes, mais le bénévolat ne peut pas compenser un sous-financement récurrent.

En cette Journée internationale des droits des femmes, nous rappelons que l’action bénévole doit être un levier de transformation sociale, et non une excuse pour le désengagement des pouvoirs publics.

Nous appelons à un engagement réel des décideurs pour financer adéquatement les ressources communautaires destinées aux femmes. Car soutenir les femmes, c’est aussi investir dans des solutions durables qui les aident concrètement.

Merci de votre lecture,
Contact : communications@cabm.net

 

À propos de l'organisme

Partagez sur votre réseau:

Devenez membre sur MaCommunaute.ca

Publiez du contenu et contribuez au développement de votre communauté!

Devenir membre