« La créature a deux états possibles : être
et vivre. Être est l’état passif, vivre est l’état
actif. » Victor Hugo
Elle est en phase de devenir la source de tous
les maux au 21e siècle ! Un « fl éau » qui ronge
lentement nos sociétés modernes. Il s’agit,
comme vous l’avez peut-être deviné, de la
sédentarité; un état, où plutôt un mode vie, qui,
hélas, compte chaque jour de plus en plus
d’adeptes.
Notre mode de vie moderne est, en effet, de
plus en plus sédentaire. Les déplacements en
mode actif, les loisirs actifs et les activités
physiques sont limités. Les études et les
recherches sont nombreuses à ce sujet. Elles
convergent toutes vers une même direction :
l’être humain moderne s’autodétruit à coups
de … passivité.
Ainsi, la proportion d’enfants québécois qui
marchent pour aller à l’école est passée de
80% en 1971 à 30% en 2008 (Université de
Montréal, 2008).
Pour leurs déplacements, 55% des adultes
québécois marchent moins d’une heure par
semaine (Nolin et Hamel 2005).
En 1971, environ 80% des enfants canadiens
âgés de 7 à 8 ans marchaient pour se rendre à
l’école (MTQ, 2009). Une étude menée à
Montréal et à Trois-Rivières indique que 40 ans
plus tard, en 2010, seulement 27% des
écoliers québécois font le trajet à pied (Gilbert
et Coll, 2010), et ce, même si le plus souvent et
quel que soit le mode de transport utilisé,
l’enfant est accompagné à l’école par un
adulte. Toutefois, les enfants qui vivent dans un
quartier caractérisé par la mixité des usages
sont deux fois plus nombreux à se déplacer à
pied (Frank et al., 2007).
D’autre part, plus les parents reconduisent les
enfants à l’école en voiture, plus la circulation
automobile et le risque d’accident augmentent
et plus les rues sont dangereuses (DSP de
Montréal, 2006). Un véritable cercle vicieux.
Ce n’est pas tout. Chaque demi-heure passée
quotidiennement derrière le volant accentue
de 3% le risque de devenir obèse.
Convaincus ? Alors à vos chaussures de sport
ou à vos vélos !
