Le Mercredi 8 juillet 2009
Une semaine après le 1er juillet, le nombre de sans-logis a à peine diminué
publié par Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)Le 8 juillet 2009 – Une semaine après le 1er juillet, le nombre de familles et de personnes qui ne sont pas encore arrivé à se louer un logement n’a pas beaucoup diminué au Québec, selon un relevé réalisé par le Front d’action populaire en réaménagement urbain auprès des Offices municipaux d’habitation des villes touchées. Il serait présentement d’au moins 123, soit à peu près le même nombre que lors de la grande journée des déménagements.
En additionnant les 137 ménages dont le problème a été réglé avec l’aide des villes, l’organisme arrive à un total de 260 ménages qui ont jusqu’ici été reconnus comme sans logis ou à risque immédiat de le devenir autour du 1er juillet 2009. De ce nombre, à peine 34 ont obtenu un supplément au loyer d’urgence de la part du gouvernement québécois. Le FRAPRU revient à nouveau à la charge auprès du ministre des Affaires municipales, responsable de l’habitation, M. Laurent Lessard, pour qu’il consente à assouplir les règles donnant accès à cette importante aide financière qui faciliterait la recherche de logements des ménages toujours en difficulté.
Le portrait dans les différentes villes
À Montréal, 57 ménages reconnus comme sans logis font toujours l’objet d’un suivi de la part de la municipalité. De ce nombre, la Ville en héberge toujours 26, dont 19 familles comprenant un total de 58 enfants, les autres étant hébergés chez des parents, des amis, dans les ressources pour sans-abris ou se débrouillant avec les moyens du bord. Par ailleurs, 55 ménages qui avaient demandé l’aide de la Ville ont depuis réglé leur problème. Toutefois, seulement 7 suppléments au loyer ont été attribués jusqu’à maintenant.
À Québec, 28 ménages demeurent sans logis et font encore l’objet d’un suivi à cet effet de la part de la municipalité. Celle-ci en héberge encore un. Quelque 37 autres ménages sans logis n’ont pas eu droit à un tel suivi parce qu’ils ne répondaient pas aux règles d’admissibilité du supplément au loyer d’urgence. Il est impossible de savoir combien d’entre eux sont encore sans toit. Le nombre de ménages dont le problème a été réglé est au nombre de 31. Toutefois, la Ville de Québec n’a jusqu’ici attribué qu’un seul des suppléments au loyer offerts par le gouvernement québécois.
Gatineau compte toujours 21 sans-logis qui font l’objet d’un suivi de la part de l’Office municipal d’habitation. D’autres sans-logis sont suivis par un organisme communautaire, Les Œuvres Isidore-Ostiguy. Seulement 3 suppléments au loyer ont été attribués dans cette municipalité.
À Sherbrooke, les efforts combinés de l’Office municipal d’habitation et de l’Association des locataires ont permis de loger 17 des 24 ménages reconnus comme sans logis. Les 7 autres font toujours l’objet d’un suivi de la part des deux organismes dont le travail a été grandement facilité par l’attribution de 12 suppléments au loyer d’urgence. Quatre ménages sont hébergés par la Ville.
La situation demeure également tendue à Rouyn-Noranda où 8 ménages sont toujours sans logis, alors que 6 sont finalement parvenus à se trouver un logement. Le nombre de suppléments au loyer attribués est de 2.
Les villes de Saguenay, Laval, Longueuil, Lévis et Sainte-Thérèse ont toutes été appelées à venir en aide à des sans-logis autour de la période du 1er juillet, dont certaines où le problème demeure entier.
Un appel au ministre Lessard
« Une semaine après le 1er juillet, il est plus que temps que le ministre Laurent Lessard prenne acte de la situation des sans-logis ». C’est en ces termes que le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, a à nouveau demandé au nouveau ministre, qui est jusqu’ici demeuré silencieux sur le sujet, d’assouplir sérieusement les règles donnant droit à un supplément au loyer d’urgence.
Selon le FRAPRU, de tels assouplissements sont d’autant plus nécessaires que l’expérience des dernières années a montré que plusieurs autres ménages pourraient se retrouver sans logis autour du 1er août et de la rentrée scolaire.
Tout en demandant une aide d’urgence plus adéquate, l’organisme considère que la présence pour une neuvième année consécutive de sans-logis autour du 1er juillet montre que l’offre de logements à bas loyer demeure insuffisante et que le financement de nouveaux logements sociaux est toujours la solution à privilégier à long terme.
Pour plus d’informations : FRAPRU, (514) 522-1010.