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Communiqué

OTTAWA, le 11 mai- Le pays pourrait réduire de façon drastique ses émission de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2020. C’est ce qui ressort de l’étude publiée par Greenpeace et le Conseil européen pour les énergies renouvelables (EREC) intitulée (R)évolution énergétique du Canada. Greenpeace effectuait le lancement officiel de la publication ce matin devant la presse et des décideurs à Ottawa.

Selon le rapport, il est possible de diminuer les émissions de dioxyde de carbone provenant du secteur de l’énergie de 45 % par rapport au niveau de 1990 d’ici 2020, et de 82 % à l’horizon 2050. Pour y arriver, le pays doit tabler sur le recours combiné à l’efficacité énergétique et aux énergies renouvelables.

« Il s’agit d’un objectif parfaitement réaliste », s’est expliqué Sven Teske, directeur de la campagne Energies renouvelables pour Greenpeace International et co-auteur du rapport. « Ce que nous proposons avec la (R)évolution énergétique, c’est scénario qui sera bénéfique tant pour l’économie que pour l’environnement. »

Préparé par Greenpeace à partir d’études de modélisation réalisées par le Centre aérospatial d’Allemagne, le rapport propose des solutions spécifiques pour réduire les émissions de GES, éliminer le charbon et l’énergie nucléaire, tout en assurant la croissance économique du Canada.

« Le rapport démontre comment nous pouvons économiser et poursuivre notre développement économique sans pour autant entraîner la planète vers des dérèglements climatiques catastrophiques. Nous avions déjà la technologie. Maintenant nous avons un plan. Il ne manque plus que la volonté politique des dirigeants canadiens », poursuit Teske.

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), afin de minimiser l’impact des conséquences des dérèglements du climat sur la planète, les pays développés devront réduire leurs émissions d’au moins 25 à 40 % par rapport au niveau de 1990 d’ici 2020. Des recherches récentes indiquent que les réductions devront être encore plus marquées. Un pareil résultat est réalisable avec le scénario (R)évolution énergétique.

« Le Canada a un potentiel immense en matière d’énergies vertes. Celles-ci pourraient et doivent prendre la place des technologies polluantes et dangereuses comme le nucléaire et les combustibles fossiles », spécifie Christine Lins, secrétaire-générale de l’EREC, plus grande association commerciale au monde dans le domaine des énergies renouvelables. « A l’heure actuelle, le Canada n’est certainement pas un leader vert. Le scénario de la (R)évolution énergétique montre la marche à suivre pour le devenir. »

Les subventions versées à l’industrie nucléaire et à l’industrie des combustibles fossiles doivent cesser progressivement. Pour Greenpeace, il est également essentiel d’affiner et de concrétiser des normes d’efficacité énergétique obligatoires et sérieuses pour les véhicules, les immeubles et les appareils, ainsi que la fixation de cibles obligatoires de production d’énergie renouvelable avec le prix d’achat garanti pour l’électricité verte.

Le rapport prouve concrètement la faisabilité des propositions en utilisant des technologies courantes déjà disponibles. A titre d’exemples, si l’on se réfère au scénario de référence du statu quo (établie à partir des données de l’Agence Internationale de l’Energie), la (R)évolution énergétique permettrait :

– Une réduction de la facture d’électricité globale des Canadiens de 5,9 milliards $ dès 2020 grâce aux mesures d’efficacité énergétique,
– En 2020, environ 25 % de la demande en énergie primaire est comblée par les énergies renouvelables, et cette proportion grimpe à 58 % en 2050. A l’heure actuelle, près de 75 % de l’énergie primaire consommée au Canada provient des combustibles fossiles – seulement 15 % provient de sources renouvelables.
– Une diminution de la demande en énergie primaire de 50 % d’ici 2050 via à des mesures d’efficacité énergétique,
– Une amélioration du rendement du gaz suite à l’utilisation accrue de systèmes de cogénération (chaleur et électricité). Le gaz naturel sert ici de combustible de transition vers un système plus vert,
– La production de 80 % de notre électricité à partir de renouvelables, et tendre à un objectif de 90 % pour 2050.
– Une augmentation du rôle des énergies renouvelables dans le paysage énergétique canadien. Elles répondent à 17 % de la demande en énergie finale en 2005, à 31 % en 2020 et 71 % en 2050.
– L’augmentation du rendement énergétique dans le secteur des transports de par l’utilisation des véhicules électriques à partir de 2020.

Pour implanter les mesures de la (R)évolution énergétique, Greenpeace supporte l’objectif de KYOTOplus qui vise la réduction des émissions de GES de 25 % par rapport au niveau de 1990 d’ici 2020.

« Il est temps de mener une (R)évolution énergétique au Canada », admet David Martin, coordonnateur de la campagne Climat et énergie chez Greenpeace Canada et co-auteur du rapport. « Le Canada doit faire partie de la solution. Il ne doit pas constituer le problème. Pour le moment, nous sommes loin derrière les autres en matière de lutte aux changements climatiques. Il faut agir dès maintenant et adopter des mesures musclées pour mettre en place les énergies du futur », conclut Martin.

Renseignements: Alex Paterson, Relations de presse (Ottawa), Greenpeace, (416) 524-8496; Catherine Vézina, Relations de presse, Greenpeace (Montréal), (514) 212-5749

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