Le Mercredi 1 avril 2009
4 québécois sur 5 croient qu’une personne atteinte de schizophrénie ne peut pas vivre au sein de la communauté
publié par Institut universitaire en santé mentale de MontréalMONTREAL, le 31 mars – L’Hôpital Louis-H. Lafontaine se montre très préoccupé par les constats qui ressortent d’un rapport rendu public aujourd’hui par la Société canadienne de la schizophrénie sur la base d’un sondage réalisé par la firme Léger Marketing. En effet, ce rapport témoigne d’une grande méconnaissance de la schizophrénie et les préjugés manifestés sont tels qu’ils peuvent nuire au rétablissement des personnes qui en sont atteintes.
La direction de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine souscrit donc aux propos de madame Odette Beaudoin, présidente du conseil d’administration de la Société québécoise de la schizophrénie, qui affirme que «ce rapport sonne l’alarme sur l’urgence d’informer et de sensibiliser le grand public mais aussi les professionnels de la santé sur les réalités de la schizophrénie. La grande
majorité des personnes atteintes de schizophrénie qui reçoivent un suivi approprié peuvent se rétablir. Cette maladie ne les condamne pas à être exclus de la société, bien au contraire.»
Un autre mythe : schizophrénie et violence
Ce rapport, publié le 30 mars dernier par la Société canadienne de la schizophrénie, nous apprend aussi que plus de 32 % des Canadiens présument que les personnes atteintes de schizophrénie risquent d’avoir des comportements violents envers les autres. Selon le Dr Pierre Lalonde, psychiatre au programme des troubles psychotiques de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine, c’est plutôt le contraire. «C’est un mythe qu’il faut détruire! S’il y a un lien à établir entre violence et schizophrénie, les statistiques nous indiquent que les personnes atteintes de schizophrénie sont plutôt victimes qu’agresseurs.»
Les mythes : un frein à l’accès aux services
Les résultats de ce sondage mettent aussi en évidence les effets négatifs de la stigmatisation pour les personnes atteintes et leur famille. Comme l’explique le Dr Emmanuel Stip, psychiatre au programme des troubles psychotiques de l’Hôpital Louis-H. Lafontaine et titulaire de la Chaire Eli Lilly Canada de recherche en schizophrénie de l’Université de Montréal, «à cause des stigmas et des préjugés véhiculés au sein de notre société, les personnes qui présentent des premiers symptômes de schizophrénie n’osent pas ou tardent à aller consulter un médecin. Plus ils attendent, plus leur état se détériore et plus les impacts sur leur entourage seront importants.»
La Société québécoise de la schizophrénie
Fondée en 1988, la Société québécoise de la schizophrénie contribue à l’amélioration de la qualité de vie des personnes touchées par la schizophrénie et les psychoses apparentées, par l biais d’activités éducatives, de soutien et de sensibilisation, de participations aux politiques gouvernementales et de contributions à la recherche.
L’Hôpital Louis-H. Lafontaine
L’Hôpital Louis-H. Lafontaine offre des services spécialisés et ultraspécialisés en santé mentale. Chef de file dans son domaine, il développe des savoirs par la recherche, l’enseignement et l’évaluation. L’Hôpital Louis-H. Lafontaine est membre du grand réseau d’excellence en santé de l’Université de Montréal. www.hlhl.qc.ca
Renseignements: Catherine Dion, Service des communications, Hôpital
Louis-H. Lafontaine, (514) 251-4000, poste 2986; www.hlhl.qc.ca