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Communiqué

QUEBEC, le 19 mars- Le Front d’action populaire en réaménagement urbain estime que le budget que la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, a présenté aujourd’hui n’aidera pas les personnes et les familles les plus vulnérables à faire face aux conséquences de la crise
économique.

Le FRAPRU reproche tout d’abord au gouvernement de Jean Charest d’avoir négligé un engagement pris par le premier ministre lui-même au beau milieu de la campagne électorale qui l’a reporté au pouvoir. Dans une lettre adressée à un groupe de son comté le 18 novembre dernier, M. Charest s’était engagé formellement à assurer «la prolongation du programme AccèsLogis Québec pour 5 ans à raison d’un minimum de 3000 nouvelles unités par année, pour un total de 15 000 nouveaux logements sociaux et communautaires». Or, le budget ne
prolonge ce programme que pour un an.

François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, s’en offusque : «Le budget ne respecte ni l’esprit ni la lettre de l’engagement pris durant la campagne électorale. Ce que M. Charest avait promis, c’est d’assurer à plus long terme l’avenir du logement social, comme le réclame depuis des années l’ensemble des intervenants, aussi bien communautaires que municipaux. Ce que le budget fait, c’est de l’abandonner à nouveau à l’arbitrage des choix budgétaires annuels
qui risque d’être de plus en difficiles au fil des années, surtout si le ministère des Finances est, comme on peut le craindre, trop optimiste dans ses prévisions de relance économique».

Le FRAPRU salue l’augmentation de 2000 à 3000 du nombre de logements sociaux financés annuellement, mais précise que celle-ci est financée par l’arrivée de nouveaux fonds fédéraux pour le logement abordable qui atteindront 82,6 millions $ en 2009-2010. Cette somme représente à elle seule l’équivalent de 1230 des 3000 logements annoncés dans le budget.

Selon M. Saillant, «le gouvernement Charest ne semble pas se rendre compte des impacts que la crise économique aura sur l’ampleur des problèmes de logement, comme c’est arrivé lors des récessions du début des années 1980 et 1990». «Le nombre de ménages locataires engouffrant plus de la moitié de leur revenu pour se loger avait alors augmenté à chaque fois de plus de 40 %», précise-t-il. Il ajoute que 203 000 ménages locataires sont déjà dans cette situation catastrophique. De plus, il considère que le gouvernement Charest sous-estime la gravité de la pénurie actuelle de logements locatifs, en particulier pour les familles à revenu faible et modeste.

Et le revenu des personnes?

Marie-José Corriveau, organisatrice au FRAPRU, se dit quant à elle outrée que le gouvernement ait encore une fois refusé d’augmenter les prestations d’aide sociale à un niveau suffisant pour que les personnes soient en mesure de subvenir à des besoins aussi essentiels que se loger, se nourrir, se vêtir, se soigner et se déplacer. Elle fait remarquer qu’il est «indécent que la prestation de base à l’aide sociale ne soit que de 564 $ par mois, alors que le loyer mensuel moyen pour un appartement d’une chambre à coucher est de 562$…». Le FRAPRU est d’autant plus indigné que la crise prolongera inévitablement la durée des séjours à l’aide sociale et qu’elle risque même d’y pousser un plus grand nombre de personnes, en dépit de l’augmentation de 500 millions $ des sommes versées au Pacte pour l’emploi.

L’organisme reproche aussi au gouvernement d’avoir fait le choix de favoriser un mode d’imposition régressif en augmentant de 1 % le taux de la TVQ et en favorisant l’accroissement de la tarification. A son avis, ce sont les ménages à revenu modeste qui seront les perdants de cette orientation, alors que ce sont ceux à revenu plus élevé qui ont profité des baisses d’impôt
accordées antérieurement par le gouvernement.

Le FRAPRU considère enfin que le gouvernement fait de mauvais choix non seulement au plan social mais aussi au plan économique en n’investissant pas davantage dans le logement social et en n’augmentant pas le revenu des personnes et des familles à plus faible revenu. François Saillant rappelle à ce sujet qu'»investir dans le logement social, c’est aussi créer de l’emploi dans plusieurs secteurs en difficulté comme la construction et l’industrie manufacturière, alors que soutenir le revenu des personnes et leur permettre de subvenir à leurs besoins de base, c’est s’assurer de retombées immédiates dans l’économie locale».

Renseignements: François Saillant, (514) 919-2843 (cellulaire); Marie-José Corriveau, (514) 708-1050 (cellulaire)

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