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Communiqué

MONTREAL, le 6 mars – La Société québécoise de la schizophrénie offre toutes ses sympathies à la fois à la famille McLean et à la famille Li toutes deux confrontées aux circonstances tragiques de la mort de Timothy McLean.

La Société québécoise de la schizophrénie est par ailleurs atterrée de constater encore une fois l’information négative et lacunaire qui existe à l’égard des personnes atteintes de schizophrénie et de psychose. Le cas de Vince Li en est une illustration des plus éloquentes.

Environ 1 Québécois sur 5 va connaître un épisode de maladie mentale au cours de sa vie et 1 personne sur 100 recevra un diagnostic de schizophrénie. Ces statistiques devraient susciter une attention approfondie sur la nature de la maladie mentale, ce qu’elle comprend comme symptômes, son traitement et les risques de violence.

Cette méconnaissance transparaît particulièrement lors d’événement comme la tragédie McLean/Li qui suscite un flot de réactions empreintes de préjugés et renforce la stigmatisation qui prévaut dans notre société à l’égard de la maladie mentale. C’est là d’ailleurs un des facteurs cruciaux qui empêchent les personnes qui éprouvent des problèmes de santé mentale d’aller chercher de l’aide et des soins. En ce sens, la Société québécoise de la schizophrénie supporte la campagne antistigmatisation créée par la Commission de la santé mentale du Canada.

La probabilité de violence de la part de personnes atteintes de maladie mentale est très faible. En réalité, ce sont plutôt les personnes atteintes de maladie mentale qui sont plus susceptibles d’être victimes de violence. Heureusement, les recherches indiquent que les personnes potentiellement dangereuses à cause de leur maladie et qui reçoivent un traitement psychiatrique sont en fait moins violentes que le reste de la population.

La schizophrénie et la psychose sont des maladies qui se traitent! Cependant, le dépistage et l’intervention précoce en matière de traitement de la maladie mentale sont cruciaux puisque les traitements fonctionnent. Vince Li s’est enfui d’un centre hospitalier où il avait été hébergé sur une base involontaire. De retour à Winnipeg, ses parents et amis étaient conscients que cela n’allait pas. Malheureusement, peu d’effort a été fait pour l’inciter à se faire soigner en raison du manque de connaissances sur les signes et les symptômes de psychose et leurs effets. Ainsi, même si les signes de la maladieétaient manifestes, il n’a pas reçu l’aide nécessaire parce que les parents ne connaissaient pas suffisamment la maladie et les possibilités d’intervention.La question importante qui en découle est comment éduquer les familles et les amis aussi bien que le public en général sur les maladies mentales graves.

Cet événement tragique souligne encore une fois l’urgent besoin de revoir les politiques, les législations et les pratiques dans le domaine de la santé mentale. Dans plusieurs régions du pays et au Québec en particulier, il existe une pénurie de psychiatres et d’autres intervenants en santé mentale, de lits d’hôpitaux, des temps d’attente importants avant d’obtenir des soins appropriés en santé mentale; la santé mentale étant le parent le plus pauvre de notre système de santé.

La SQS presse tous les décideurs du domaine de la santé mentale de passer à l’action afin de renseigner la population sur la maladie mentale, sur le maintien de la santé mentale, sur l’importance de l’intervention précoce, sur les traitements appropriés de même que sur les services et l’aide accessibles auprès des organismes communautaires.

La Société québécoise de la schizophrénie a pour mission de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des personnes touchées par la schizophrénie et les psychoses apparentées, par le biais d’activités éducatives et de soutien, de participations aux politiques gouvernementales et de contributions à la recherche. La Société réalise son mandat depuis 1988 et représente le Québec à la Société canadienne de la schizophrénie.

Renseignements: Odette Beaudoin, présidente, Société québécoise de la schizophrénie, (514) 521-4000 poste 3400


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