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Communiqué

Quelque 400 membres du Front d’action populaire en réaménagement urbain, venus de plusieurs régions du Québec, marchent dans les rues de Montréal aujourd’hui pour réclamer des investissements majeurs en logement social dans le budget que la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, doit présenter en mars.
La marche se termine devant les bureaux de Jean Charest au centre-ville. Le FRAPRU veut ainsi rappeler au premier ministre l’engagement qu’il a pris, lors de la dernière campagne électorale, de financer « au moins 3000 nouveaux logements sociaux par année pendant cinq ans dans le cadre de l’actuel programme AccèsLogis ». Le FRAPRU réclame que cet engagement soit minimalement respecté dès le budget. À son avis, il devrait même être dépassé, si le Québec accepte d’y ajouter la part qu’il recevra sur les 475 millions $ en deux ans annoncés pour de nouveaux logements sociaux dans le dernier budget fédéral. L’organisme estime qu’au moins 800 logements pourraient ainsi s’ajouter annuellement aux 3000 promis.
François Saillant, coordonnateur du FRAPRU, met en garde le gouvernement contre toute tentation d’invoquer la crise économique pour différer ou même renier l’engagement qu’il a pris: « Investir massivement et à long terme dans le logement social, c’est se donner les moyens d’aider un plus grand nombre de locataires présentement en difficulté ou qui le deviendront en raison de la crise. C’est créer des emplois dans des domaines durement touchés par la crise, comme la construction et l’industrie manufacturière. C’est enfin augmenter l’offre de logements locatifs et affronter une autre crise qui s’étend maintenant à tout le Québec, soit la rareté extrême d’appartements, en particulier pour les familles à faible et modeste revenus ».
Le FRAPRU considère que ses demandes budgétaires sont très modestes, compte tenu que le dernier recensement dénombre plus de 203 000 ménages locataires québécois qui consacrent plus de la moitié de leur revenu pour se loger et qu’il craint que ce nombre explose à la faveur de la crise économique, comme c’est arrivé lors des récessions du début des années 1980 et 1990. Sans s’attendre à de tels investissements dans le budget, le FRAPRU pense que la réalisation de 50 000 nouveaux logements sociaux en cinq ans mettrait le gouvernement en bien meilleure position pour faire face à des problèmes de cette ampleur.
Pour plus d’informations :
FRAPRU, (514) 522-1010.

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