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Communiqué

MONTREAL, le 23 févr.- Alors que la Ville s’apprête à adopter le règlement visant à interdire l’installation de nouveaux systèmes de chauffage au bois à Montréal, le Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) et l’Association pulmonaire du Québec (APQ) soutenus par une dizaine de groupes environnementaux(1), réitèrent leur appui à la Ville de Montréal et lui demandent de ne pas reculer devant les pressions de l’industrie.

Les organismes rappellent que ce premier règlement constitue une étape essentielle afin d’empêcher que la situation ne se détériore davantage à Montréal, qui bat son triste record d’épisodes de smog hivernal, avec 32 avertissements à la mi-février, soit près du double que l’année 2005, qui jusque là était considérée comme étant la pire année en termes de mauvaise qualité de l’air en hiver.

Bien qu’il soit certain que les sources de particules fines, à l’origine
du smog hivernal, soient diverses et comprennent aussi le transport routier
(15%) et les industries (33%), le chauffage au bois en est la cause
principale, avec 47% des émissions.

Dans une déclaration envoyée aujourd’hui aux élus, les groupes indiquent que le lien entre les émissions de particules fines dans l’air par les appareils de chauffage au bois et les troubles respiratoires est aujourd’hui
bien établi. En effet, celles-ci sont responsables de 6028 cas de bronchite infantile à Montréal chaque année et de 40 449 jours de symptômes d’asthme pour Montréal.

«C’est la santé de la population qui doit primer dans ce dossier», indique Louis P. Brisson, président directeur général de l’APQ. «Le confort et le bien être des populations à risque, comme les enfants en bas âge, les
personnes âgées et les personnes souffrant de maladies pulmonaires sont directement liés à la qualité de l’air à Montréal.»

Même s’ils reconnaissent que ce premier règlement est toutefois insuffisant pour régler le problème de qualité de l’air qui sévit actuellement, les groupes sont d’avis que la démarche est essentielle. «Avec ce règlement, nous avons là une solution simple et efficace pour empêcher une détérioration supplémentaire de la qualité de l’air» explique André Porlier, directeur général du CRE-Montréal. «La Ville de Montréal devra cependant aller
au bout de sa démarche en adoptant un règlement obligeant les propriétaires actuels à remplacer leur système de chauffage au bois pour des systèmes au gaz ou à granule de bois et ce, d’ici 7 ans» précise-t-il.

La déclaration ainsi qu’une fiche résumant les principaux enjeux liés au chauffage au bois sont disponibles au : www.cremtl.qc.ca

(1) Equiterre, AQLPA, Greenpeace, Centre d’écologie urbaine de Montréal, Comité de vigilance environnementale de l’est de Montréal, STOP, Association pour la santé environnementale du Québec, Collectif en environnement Mercier-est

Renseignements: Leila Copti, Conseillère en politique et communication, Conseil régional de l’environnement de Montréal, (514) 842-2890, poste 226, Cell. (514) 661-6134;Dominique Massie, Association pulmonaire du Québec, (514) 287-7400, poste 224, Cell. (514) 975-5382

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