Le Lundi 23 février 2009
Cessons d’étiqueter les personnes assistées sociales comme étant APTES ou INAPTES au travail
publié par Front commun des personnes assistées sociales du QuébecEn cette année qui marque le 20e anniversaire de la catégorisation des personnes à l’aide sociale, les porte-parole demandent au gouvernement de cesser d’utiliser ces catégories pour justifier le maintien des personnes assistées sociales dans l’insécurité alimentaire. A partir de normes arbitraires, les décideurEs politiques accolent à chaque personne assistée sociale l’étiquette apte ou inapte. Cette division contribue à appauvrir l’ensemble des personnes assistées sociales depuis 20 ans.
Les critères du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale pour catégoriser les personnes comme aptes ou inaptes sont déconnectés du marché du travail. A ce sujet, un rapport interne provenant du Ministère signalait, en novembre 2006, que moins de 10 % des adultes considérés aptes au travail sont»employables» selon les critères des employeurs. Malgré cette réalité, les personnes aptes doivent survivre avec 564$ par mois, alors que les personnes inaptes ont 858$ par mois.
Quelle que soit la raison qui les prive définitivement ou temporairement de revenus autonomes, les individus demeurent sujets de droits et l’Etat a l’obligation de leur fournir les ressources et les services pour qu’ils puissent vivre dans la dignité selon la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Animé par cette conviction, en lien avec l’ensemble des groupes membres du Front Commun des personnes assistées sociales du Québec et ses Alliés, nous invitons la population à signer une pétition pour que cesse la catégorisation des personnes à l’aide sociale. Cette norme de division laisse supposer que la maladie rend le pauvre méritant et permet de prétendre que les autres sont non méritants. «Mettons fin à ces étiquettes et assurons à toutes les citoyennes et les citoyens du Québec, les ressources qui garantissent les conditions qui permettent de vivre dans la dignité» ont conclu les chercheurs du CREMIS.
Renseignements: Amélie Châteauneuf, porte-parole du FCPASQ, cellulaire: (514) 577-3279