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Communiqué

MONTREAL, le 12 janv. Le Front d’action populaire en réaménagement urbain craint que la crise économique qui s’amorce entraîne une sérieuse détérioration de la situation des locataires du Québec. . Se basant sur
un Dossier noir sur le logement et la pauvreté qu’il a rendu public aujourd’hui, le FRAPRU estime qu’une large part des locataires se retrouve déjà dans une situation de grande fragilité, malgré la longue période de
croissance vécue depuis le milieu des années 1990.

Le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, explique dans ces termes les craintes de l’organisme : «Les récessions économiques de 1980-1982 et de 1990-1992 ont littéralement fait exploser le nombre de ménages locataires engouffrant une part exagérée de leur revenu au loyer. A chaque fois, le nombre de ménages devant y consacrer plus de la moitié de leur revenu a augmenté de 40 %. Ce serait désastreux si le même scénario devait se reproduire, compte tenu que le nombre de ménages en difficulté est demeuré à un niveau inacceptable, en dépit de la bonne santé économique des dernières années».

S’appuyant sur les données du recensement canadien de 2006, le Dossier noir publié par le FRAPRU montre que, loin de diminuer, le nombre de ménages locataires québécois consacrant plus que la norme de 30 % de leur revenu au loyer se chiffre maintenant à 448 835, soit 3620 de plus qu’en 2001. Autour de 36 % des ménages se retrouve dans cette situation périlleuse, soit à peu près le même pourcentage que lors du recensement précédent. Sur l’île de Montréal où se concentre le quart des locataires du Québec, ce sont maintenant 199 845 ménages locataires (dont 187 460 à Montréal même) qui payent plus de 30 % de leur revenu en loyer. C’est 7410 de plus qu’en 2001. En termes de pourcentage, c’est 39 % des ménages qui sont dans cette situation contre 37,5 %
précédemment.

Le FRAPRU admet que, si la croissance économique n’a pas eu d’impact sur l’étendue des problèmes d’abordabilité de logement, elle en a un peu plus sur leur profondeur. Ainsi, au Québec, le nombre de ménages locataires engloutissant plus de la moitié de leur revenu en loyer a diminué de 15 400. Il demeure toutefois très élevé à 203 085, représentant 16,1 % des locataires. L’île de Montréal n’a par ailleurs pas bénéficié d’une telle réduction, le nombre de ménages payant plus de 50 % de leur revenu pour se loger ayant
augmenté de 925 pour se chiffrer à 97 460, comptant pour 19 % des locataires.

Les causes

Le FRAPRU estime que c’est la répartition inéquitable des fruits de la croissance et la sévère pénurie de logements locatifs vécue depuis le début de l’an 2000 dans la plupart des centres urbains qui expliquent pourquoi la situation des locataires est demeurée alarmante.

Le Dossier noir montre que, de 2001 à 2006, l’augmentation des loyers due à la pénurie a été plus importante que celle du revenu des locataires. Ainsi, à l’échelle du Québec, le loyer médian payé par les locataires était de 566 $ par mois en 2006. C’est 14,3 % de plus qu’en 2001. Pendant ce temps, le revenu médian des locataires a augmenté de 12,8 %. La hausse des prix à la consommation, elle, a été de 11,6 %.

Sur l’Ile de Montréal, le loyer médian a augmenté de 16,9 % pour atteindre 615 $ par mois, alors que le revenu médian, lui, n’a connu qu’une hausse de 11,3 %.

Un appel aux gouvernements supérieurs

A la lumière de tous ces constats, le FRAPRU presse les gouvernements tant fédéral que québécois d’inscrire l’aide au logement dans leurs plans pour affronter la tourmente économique. Il estime que le financement massif de nouveaux logements sociaux permettrait à la fois de réduire le nombre de locataires en difficulté, d’augmenter l’offre de logements locatifs et d’être créateur d’emplois dans des domaines comme la construction, l’industrie
manufacturière et celle de la forêt.

L’appel du FRAPRU survient à la veille de la session spéciale de l’Assemblée nationale sur la crise et à quelques jours à peine de la rencontre des premiers ministres du Canada sur le même sujet.

Renseignements: François Saillant, (514) 522-1010, (514) 919-2843 (cellulaire);
Marie-José Corriveau, (514) 522-1010, (514) 386-1040 (cellulaire)

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