Le Vendredi 12 décembre 2008
Rapport sur le logement locatif de la SCHL
publié par Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)« Le Rapport sur le logement locatif de la SCHL vient démontrer noir sur blanc que les promoteurs privés se sont désintéressés de la construction de logements pour les familles et qu’il faudra que les autorités politiques augmentent leurs efforts du côté du logement social pour que davantage d’appartements familiaux deviennent disponibles ».
C’est en ces termes que François Saillant, coordonnateur du Front d’action populaire en réaménagement urbain, a commenté le Rapport sur le marché locatif publié ce matin par la Société canadienne d’hypothèques et de logement. Ce rapport indique une baisse des taux de logements inoccupés presque partout au Québec, notamment dans les régions métropolitaines de Saguenay (moins 1,1 %), de Gatineau (moins 1 %), de Québec (moins 0,6 %) et de Montréal (moins 0,5 %).
Le FRAPRU constate que cette diminution est encore plus brutale du côté des grands logements de trois chambres à coucher et plus. Le pourcentage de logements inoccupés y a en effet chuté de 2,0 % dans la région de Saguenay et de 1,0 % dans celle de Montréal. La région métropolitaine de Québec se retrouve aujourd’hui avec un taux d’inoccupation de 0,5 % dans les logements de trois chambres à coucher et plus et de 0,4 % dans ceux de deux chambres à coucher.
Plusieurs centres urbains sont aussi très durement touchés par la pénurie de logements pour familles. Les logements de deux chambres à coucher sont rarissimes dans des villes comme Saint-Georges (0 %), Rouyn-Noranda (0,1 %) et Val d’Or (0,1 %). Quant à ceux de trois chambres à coucher, l’offre y est carrément à 0 % à Val d’Or, Montmagny, Matane, Rimouski, Roberval, ainsi que plusieurs villes des Laurentides et de Lanaudière. Elle est infime dans d’autres villes comme Saint-Hyacinthe (0,3 %), Rouyn-Noranda (0,5 %), Joliette (0,5 %) Saint-Georges (0,6 %), Thetford-Mines (0,6 %), Sept-Iles (0,7 %) Rivière-du-Loup (0,8 %).
Encore moins de logements pour les familles à faible revenu
Le FRAPRU constate également que, dans plusieurs régions, c’est pour les familles à faible et modeste revenus que la situation demeure la plus difficile. Sur l’Île de Montréal par exemple, le taux de logements inoccupés des logements de trois chambres à coucher et plus est de 1,9 % dans ceux se louant plus de 900 $ par mois, mais uniquement de 1,0 % dont le loyer se situe entre 500 $ et 699 $ et de 0,7 % lorsqu’il est entre 700 $ et 899 $.
Pour plus d’informations : FRAPRU, (514) 522-1010.