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Communiqué

MONTREAL, le 5 déc. – A quelques jours des élections générales au Québec, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) émet son bulletin de campagne. Il y mesure la valeur des promesses
des partis faites aux ménages québécois mal-logés en matière de logement et de lutte à la pauvreté.

Le FRAPRU accorde la seconde place au Parti libéral de Jean Charest pour son engagement à poursuivre le développement du logement social, tout de suite après Québec Solidaire qui a, pour sa part, obtenu la meilleure note de la campagne. Le Parti québécois arrive derrière, après les Verts, pour ne pas avoir clarifié son engagement à reconduire le programme de développement du logement social, AccèsLogis. L’Action démocratique de Mario Dumont, quant à elle, échoue lamentablement pour n’avoir rien prévu pour les régions qui sont aux prises avec une sérieuse pénurie de logements locatifs.

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Bien que Mario Dumont se soit prononcé en faveur des coopératives d’habitation durant la campagne électorale, il n’a pris aucun engagement concret en faveur du logement social. L’ADQ offre plutôt à l’électorat un timide rehaussement des seuils d’éligibilité au programme de Remboursement d’impôts fonciers, lequel apporte une aide d’une vingtaine de dollars par mois aux propriétaires et aux locataires à faible et à modeste revenus. «Cette
fermeture à la construction d’habitations sociales est très surprenante de la part d’une équipe qui se présente comme la championne des régions», s’étonne Jean-Claude Laporte, porte-parole du FRAPRU. Il rappelle que plusieurs régions-ressources, dont l’Abitibi-Témiscamingue et la Gaspésie, connaissent encore des taux de logements inoccupés très bas, entre 0 et 1,5 %. Il souligne également que l’Union des municipalités du Québec, très préoccupée par l’habitation et l’occupation du territoire, demande elle aussi des nouveaux logements sociaux.

D’autre part, le FRAPRU s’oppose fermement à la proposition de l’ADQ de mettre les personnes assistées sociales «à contrat» et de réduire leurs prestations si elles ne réussissent pas leur insertion sur le marché du
travail. «Cette promesse de l’ADQ frise l’incompétence», soutient M. Laporte. «On est en pleine crise financière mondiale; le chômage fait déjà des centaines de victimes dans plusieurs secteurs d’emploi du Québec. Mario Dumont n’offre même pas de réinvestir dans les mesures d’accompagnement des sans emplois; tout ce qu’il propose, c’est de faire des économies sur le dos des plus pauvres», s’insurge-t-il. «Cette mesquinerie n’est pas digne d’un chef d’Etat», conclut-il.

Parti Libéral du Québec : bon 2e avec un «B»

Le Parti libéral du Québec se voit attribuer un B pour son engagement à poursuivre le développement du logement social. En effet, dans une lettre rendue publique la semaine dernière par le FRAPRU, Jean Charest promet de reconduire le programme AccèsLogis pendant les 5 prochaines années «à raison d’un minimum de 3000 nouveaux logements sociaux par année». Seule ombre au tableau, le chef des Libéraux a refusé de reprendre lui-même cet engagement devant les médias. «Nous voulons croire en la bonne foi de M. Charest. Nous reconnaissons que son gouvernement a permis de mener à bien la construction de quelque 20 450 logements sociaux depuis 2003», indique le porte-parole du FRAPRU. «Chose certaine, s’il est élu le 8 décembre prochain, on ne le laissera pas oublier cette promesse faite aux mal-logés», promet quant à lui
M. Laporte.

Concernant les engagements d’indexer toutes les prestations d’aide sociale à compter du 1er janvier 2009 et de rehausser le salaire minimum jusqu’à 9,50 $ en 2010, le FRAPRU les jugent intéressants, bien qu’insuffisants. «Même avec une augmentation de 1 $ de l’heure sur 2 ans, une personne qui travaille au salaire minimum à temps plein continuera de vivre dans la pauvreté. Quant aux personnes assistées sociales, la seule indexation
de leur prestation de 576 $ par mois ne leur permettra toujours pas de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires», évalue le porte-parole de l’organisme, rappelant du même souffle que le Recensement de 2006 nous apprend que le loyer médian au Québec est de 566 $ par mois.

Parti québécois : en 4e position avec un «C-«

Le FRAPRU se dit profondément déçu par l’attitude du Parti québécois durant cette campagne électorale. Dans la plateforme rendue publique le 8 novembre, Pauline Marois a annoncé qu’un gouvernement péquiste allait
reconduire le programme AccèsLogis et améliorer le programme d’allocation-logement pour les personnes seules âgées de moins de 55 ans qui en sont actuellement exclues. Le FRAPRU lui a demandé de quantifier son
engagement pour le logement social, comme elle l’a fait pour les places promises en garderie et pour la remise d’une aide ponctuelle aux bénéficiaires du crédit d’impôt pour la TVQ. Finalement, c’est à la course, en sortant de sa rencontre de mercredi dernier avec la Fédération québécoise des municipalités, qu’elle a affirmé à un membre de l’organisme que le PQ financerait la réalisation de 3000 nouveaux logements sociaux, mais sans préciser en combien de temps. «Les problèmes de logement vécus par plus de 448 000 ménages
québécois sont très sérieux et méritent plus de considération de la part d’un parti qui veut gouverner la nation», affirme le porte-parole du FRAPRU.

Par ailleurs, toujours selon l’organisme, les mesures proposées par le PQ pour lutter contre la pauvreté sont trop frileuses. «Ils ne proposent qu’une indexation des prestations d’aide sociale et rien concernant le salaire
minimum. Tout ça manque de conviction; ça ne vaut pas plus que la note de passage», indique M. Laporte.

Quant aux tiers partis ayant reçu le plus d’attention durant la campagne, le FRAPRU constate que leurs performances continuent de s’améliorer. Il accorde un C+ au Parti Vert du Québec, devant le PQ, car cette fois, il a prévu des mesures pour venir en aide aux ménages mal-logés en promettant de construire 10 000 nouveaux logements sociaux en 3 ans «certifiés écologiques selon la norme LEED». C’est Québec Solidaire qui reçoit la première note, un A+. Selon le FRAPRU, c’est le seul parti qui propose de s’attaquer aux différentes facettes de la pauvreté et au manque de logements accessibles pour les gens moins nantis. Avec les promesses de réaliser 50 000 logements sociaux en 5 ans et d’augmenter suffisamment le salaire minimum pour qu’une personne
qui travaille à temps plein dispose d’un revenu équivalent au seuil de faible revenu et d’augmenter l’aide sociale pour que chacun et chacune dispose d’un revenu suffisant pour couvrir ses besoins, le FRAPRU y trouve son compte.

Renseignements: Jean-Claude Laporte, (514) 522-1010, cellulaire: (514) 919-2843

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