Le Mercredi 3 décembre 2008
Itinérance: où est passé l’argent promis?
publié par Mission Old Brewery
MONTREAL, le 3 déc. – Le regroupement des refuges pour hommes de Montréal demande que les chefs de parti accordent à l’itinérance une
priorité bien réelle, s’ils ne veulent pas être responsables d’alimenter le problème des sans-abri dans la métropole. En effet, le manque de financement
adéquat de la part du gouvernement provincial – financement qui avait été promis aux refuges – met sérieusement en péril l’ensemble de leurs services.
La Mission Old Brewery, la Maison du Père et la Mission Bon Accueil rappellent au gouvernement que les 3,3 millions de dollars réclamés pour
continuer à dispenser des services d’urgence n’ont toujours pas été reçus et ce, malgré l’engagement du ministre de l’époque, le docteur Philippe
Couillard.
«Sans un budget régulier adéquat pour faire face à l’immense travail à accomplir, le gouvernement contribue seulement à panser la plaie, mais ne fait
rien pour la guérir», déclare Matthew Pearce, directeur général de la Mission Old Brewery. «Qu’adviendra-t-il des nombreux programmes de transition et de réintégration sociale soigneusement et laborieusement mis en place pour tenter d’apporter une solution permanente à l’itinérance?»
L’aide d’un million de dollars octroyée il y a un an a permis d’assurer le nombre requis de lits en hébergement d’urgence pour la saison hivernale.
L’ex-ministre Couillard s’était alors engagé à faire mieux dans le prochain budget et à créer un groupe de travail pour aborder le problème critique de
l’itinérance à Montréal et pour étudier les besoins à plus long terme.
Le 18 septembre dernier, le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, le docteur Yves Bolduc, dévoilait en effet le Cadre de référence sur
l’itinérance au Québec, définissant les orientations et les priorités d’action à adopter.
Malheureusement, et contrairement à ce que l’on avait laissé entendre, ce Cadre de référence n’était accompagné d’aucun budget additionnel. Selon la
compréhension des trois grands refuges, les fonds prévus par l’ex-ministre Couillard semblaient avoir tout simplement disparu au moment de l’annonce.
«Le montant annualisé d’un million de dollars accordé en 2007 pour les trois refuges, tout comme le cadre de référence présenté, sont des actes de
bonne volonté ; mais cette somme n’est pas suffisante pour veiller aux services d’urgence que nous dispensons aux sans-abri», affirme Cyril Morgan,
directeur général de la Mission Bon Accueil.
Rappelons que la situation de l’itinérance dans la métropole a atteint une proportion telle que les trois organismes faisant front commun fournissent
à eux seuls, tous les jours, au-dessus de 1 700 repas et 550 lits d’urgence pour les personnes sans-abri. La part financée par le gouvernement du Québec représente maintenant quelques 8 $ à 12 $ par lit – au lieu du minimum nécessaire de 27 $ par jour. A Toronto, les refuges pour hommes reçoivent 61,70 $ par jour pour les mêmes services. A l’heure actuelle, le gouvernement du Québec ne finance que 12 % à 20 % du budget de chacun des trois refuges.
«Le travail que nous faisons constitue un service essentiel qui est chaque année sous-financé. Il en résulte un recul irréversible face à un
problème sans cesse croissant. A défaut d’être comblé, l’écart se creuse. Il est temps que le gouvernement se prononce en termes concrets et respecte ses engagements, chiffres et dollars à l’appui», conclut Geneviève Grégoire,directrice générale de la Maison du Père.
Dans sa déclaration du 2 novembre 2007, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, monsieur Sam Hamad, affirmait pourtant avoir pour objectif
«de rendre le Québec, sur un horizon de dix ans, l’une des nations industrialisées où l’on compte le moins de personnes vivant en situation de
pauvreté et d’exclusion sociale.»
Les trois plus importants refuges pour hommes itinérants de Montréal demandent à tous les partis en lice de prendre position pour enrayer
l’itinérance et pour doter les intervenants sur le terrain des moyens nécessaires pour réaliser cette mission.
Renseignements: François Légaré, Torchia Communications, (514) 288-8290, postes 222, [email protected]; Johanne Lépine, Torchia Communications, (514) 288-8290, postes 234, [email protected]
priorité bien réelle, s’ils ne veulent pas être responsables d’alimenter le problème des sans-abri dans la métropole. En effet, le manque de financement
adéquat de la part du gouvernement provincial – financement qui avait été promis aux refuges – met sérieusement en péril l’ensemble de leurs services.
La Mission Old Brewery, la Maison du Père et la Mission Bon Accueil rappellent au gouvernement que les 3,3 millions de dollars réclamés pour
continuer à dispenser des services d’urgence n’ont toujours pas été reçus et ce, malgré l’engagement du ministre de l’époque, le docteur Philippe
Couillard.
«Sans un budget régulier adéquat pour faire face à l’immense travail à accomplir, le gouvernement contribue seulement à panser la plaie, mais ne fait
rien pour la guérir», déclare Matthew Pearce, directeur général de la Mission Old Brewery. «Qu’adviendra-t-il des nombreux programmes de transition et de réintégration sociale soigneusement et laborieusement mis en place pour tenter d’apporter une solution permanente à l’itinérance?»
L’aide d’un million de dollars octroyée il y a un an a permis d’assurer le nombre requis de lits en hébergement d’urgence pour la saison hivernale.
L’ex-ministre Couillard s’était alors engagé à faire mieux dans le prochain budget et à créer un groupe de travail pour aborder le problème critique de
l’itinérance à Montréal et pour étudier les besoins à plus long terme.
Le 18 septembre dernier, le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, le docteur Yves Bolduc, dévoilait en effet le Cadre de référence sur
l’itinérance au Québec, définissant les orientations et les priorités d’action à adopter.
Malheureusement, et contrairement à ce que l’on avait laissé entendre, ce Cadre de référence n’était accompagné d’aucun budget additionnel. Selon la
compréhension des trois grands refuges, les fonds prévus par l’ex-ministre Couillard semblaient avoir tout simplement disparu au moment de l’annonce.
«Le montant annualisé d’un million de dollars accordé en 2007 pour les trois refuges, tout comme le cadre de référence présenté, sont des actes de
bonne volonté ; mais cette somme n’est pas suffisante pour veiller aux services d’urgence que nous dispensons aux sans-abri», affirme Cyril Morgan,
directeur général de la Mission Bon Accueil.
Rappelons que la situation de l’itinérance dans la métropole a atteint une proportion telle que les trois organismes faisant front commun fournissent
à eux seuls, tous les jours, au-dessus de 1 700 repas et 550 lits d’urgence pour les personnes sans-abri. La part financée par le gouvernement du Québec représente maintenant quelques 8 $ à 12 $ par lit – au lieu du minimum nécessaire de 27 $ par jour. A Toronto, les refuges pour hommes reçoivent 61,70 $ par jour pour les mêmes services. A l’heure actuelle, le gouvernement du Québec ne finance que 12 % à 20 % du budget de chacun des trois refuges.
«Le travail que nous faisons constitue un service essentiel qui est chaque année sous-financé. Il en résulte un recul irréversible face à un
problème sans cesse croissant. A défaut d’être comblé, l’écart se creuse. Il est temps que le gouvernement se prononce en termes concrets et respecte ses engagements, chiffres et dollars à l’appui», conclut Geneviève Grégoire,directrice générale de la Maison du Père.
Dans sa déclaration du 2 novembre 2007, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, monsieur Sam Hamad, affirmait pourtant avoir pour objectif
«de rendre le Québec, sur un horizon de dix ans, l’une des nations industrialisées où l’on compte le moins de personnes vivant en situation de
pauvreté et d’exclusion sociale.»
Les trois plus importants refuges pour hommes itinérants de Montréal demandent à tous les partis en lice de prendre position pour enrayer
l’itinérance et pour doter les intervenants sur le terrain des moyens nécessaires pour réaliser cette mission.
Renseignements: François Légaré, Torchia Communications, (514) 288-8290, postes 222, [email protected]; Johanne Lépine, Torchia Communications, (514) 288-8290, postes 234, [email protected]