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Communiqué

Montréal, le 26 novembre 2008 – « L’administration Tremblay-Forcillo atteint un nouveau sommet de cynisme politique avec la présentation d’un budget clairement électoraliste », déclare Richard Bergeron, conseiller municipal du district de De Lorimier et chef de Projet Montréal.

« S’il est une tradition détestable de nos mœurs politiques, c’est bien celle voulant qu’en année d’élections on en mette plein la vue aux électeurs en dépensant sans compter. C’est ce qu’on appelle le syndrome de la pépine : l’électeur voyant des travaux partout, il oublie la relative inertie des trois années précédentes et se convainc qu’à tout prendre, les élus au pouvoir font leur possible pour être à la hauteur de la tâche », explique Richard Bergeron.

Le budget 2008 permettait déjà de voir se profiler l’élection de 2009 puisque, pour cette année, on prévoyait gonfler les investissements de 107 M$, ou 10,7 %. Le nouveau budget surenchérit en annonçant pour 2009 des investissements supérieurs de 174 M$ à ceux de 2008, soit une hausse de 17,6 %.

Le « top 5 » des arrondissements

Ça sent l’élection d’abord dans les arrondissements. Comparativement à ce qui était annoncé dans le budget de l’an dernier, les budgets d’investissement y sont majorés de 31 M$ en 2009. Suivant l’exemple d’Ahuntsic-Cartierville, qui avait triplé son PTI en 2008, quatre autres arrondissements présentent des budgets électoralistes centrés sur l’année 2009. Ce sont, dans l’ordre, Saint-Laurent et Ville-Marie, qui doublent leurs PTI 2009, suivis du Plateau Mont-Royal et de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles, qui les augmentent respectivement de 84 % et 78 %. Dans trois arrondissements – Ahuntsic-Cartierville, Plateau-Mont-Royal et Ville-Marie – on vide les coffres, ne laissant pratiquement rien pour les années 2010 et 2011.

La Ville veut elle aussi épater l’électorat

Du côté de la ville-centre et de l’agglomération, la hausse la plus spectaculaire est celle du service des infrastructures, transport et environnement, qui atteint 137 M$, ou 32 %. Cette hausse est si forte qu’il a fallu diminuer les prévisions d’investissement dans presque tous les autres services. En fait, on diminue les investissements dans ce que la population ne voit pas, pour les augmenter le plus possible dans ce que la population voit : ces fameuses pépines dans les rues !

Le faible niveau d’investissement des arrondissements

De manière plus générale, le sous-financement des arrondissements au niveau des budgets d’investissement, que nous avions déjà dénoncé l’an dernier, demeure plus criant que jamais. En effet, l’analyse montre que la part relative des PTI d’arrondissements, déjà faible à 12 % du total en 2009, diminuera à 8 % d’ici deux ans.

Les arrondissements sont globalement responsables de l’entretien de 4 000 km de rues, la ville centre et l’agglomération de 1 000 km. Le rapport entre les sommes disponibles entre les arrondissements et le tandem ville centre – agglomération sera donc de 29 $ pour 1 $ en 2009, rapport qui passera à 45 $ pour 1 $ en 2011. Même si les budgets d’investissement ne concernent pas que les rues, la disproportion est scandaleuse. Cela explique que pratiquement tout le réseau artériel de Montréal ait été repavé au cours des dernières années, alors que les chaussées et trottoirs des rues dites locales, qui dépendent des arrondissements, sont dans un état plus lamentable que jamais.

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