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Communiqué

Pour dénoncer la faiblesse, voire la vacuité, des plateformes électorales des principaux partis dans la lutte à la pauvreté, des centaines de personnes ont défilé le 27 novembre dans les rues de Montréal, et se sont rendues à la Place Émilie-Gamelin où elles ont été accueillies par l’Action terroriste socialement acceptable (ATSA) qui y tient son Mani-festival annuel.

Les manifestants et les manifestantes reprochent aux trois grands partis de ne proposer aucune solution appropriée aux problèmes de logement, de revenu, d’accès à la santé et à la justice avec lesquels les personnes et les familles à faible revenu doivent composer quotidiennement.

Le Front d’action populaire en réaménagement urbain, la Coalition Solidarité Santé, le Réseau SOLIDARITÉ Itinérance Québec et la Coalition contre la précarité, organisateurs de la manifestation, constatent que jusqu’à présent, les engagements du Parti libéral, du Parti québécois et de l’Action démocratique du Québec visent essentiellement à soutenir les activités économiques des entreprises et à protéger le pouvoir d’achat de la classe moyenne la plus aisée. Ils rappellent aux partis que les plus pauvres subissent aussi les contrecoups de la crise financière. « Ça prend des mesures énergiques pour protéger ceux qui risquent de perdre le peu qu’ils ont. Et le quasi-silence des partis sur cet enjeu est inacceptable », affirme Denis Lévesque, le porte-parole de la Coalition contre la précarité.

« Ce n’est sûrement pas le versement exceptionnel de 200 $ aux prestataires du crédit d’impôt pour la TVQ, proposé par le Parti québécois, et encore moins les coupures à l’aide sociale promises par Mario Dumont, qui vont aider les gens à faible revenu à faire face au chômage, au manque de logements bon marché et à l’augmentation des prix de l’énergie », affirme Marie-José. Corriveau, porte-parole du FRAPRU. Quant au chef du gouvernement sortant, les organismes lui reprochent d’avoir appauvri systématiquement depuis 2003 les personnes assistées sociales sans contrainte sévère à l’emploi en ne leur accordant qu’une demi indexation de leurs prestations. « Les promesses péquistes et libérales d’accorder en 2009 une pleine indexation de toutes les prestations d’aide sociale et le rehaussement du salaire minimum de 1 $ en deux ans promis par Jean Charest sont de bonnes nouvelles, mais c’est loin de suffire pour contrebalancer l’ampleur des hausses de loyer que les locataires subissent depuis le début du millénaire », insiste la porte-parole du FRAPRU.

Les organismes condamnent également le Parti libéral pour avoir confié une part de plus en plus importante des soins de santé au secteur privé, créant un système de santé à deux vitesses. « Nous assistons au démantèlement pur et simple de notre système de public. Dans un contexte de crise économique mondiale, l’État semble avoir fait le choix d’encourager les entrepreneurs des soins de santé avides de profit et le développement d’un marché pour les assurances privées de soins de santé. Mais est-ce vraiment ce que nous voulons comme société ? », questionne la porte-parole de la Coalition Solidarité Santé, Claudelle Cyr.

Les quatre regroupements exhortent les partis à ne pas compter sur les organismes de bienfaisance pour pallier aux ratés de l’économie. « L’hiver commence à peine et déjà les grandes banques alimentaires multiplient les signaux d’alarme. Les dons aux organismes d’aide diminuent à cause de la crise financière, crise qui risque de mettre bien d’autres personnes à la rue », constate Nathalie Rech, porte-parole du Réseau SOLIDARITÉ Itinérance Québec. « Se loger, se nourrir, se soigner, ce ne sont pas que des besoins vitaux, ce sont des droits. C’est au gouvernement d’y voir, pas à la charité publique », insiste-t-elle.

Pour que les ménages québécois à faible revenu puissent eux aussi « passer au travers de la crise », « améliorer (leur) niveau de vie » et « faciliter leur quotidien » comme le promettent le PLQ, le PQ et l’ADQ, les quatre organismes réclament un plan sur 5 ans de 50 000 nouveaux logements sociaux et l’adoption d’une politique globale en itinérance, le rehaussement du salaire minimum à 10,65 $ de l’heure et l’augmentation de toutes les prestations d’aide sociale afin que chaque personne dispose d’un revenu suffisant pour couvrir l’ensemble de ses besoins, peu importe sa condition, ainsi qu’un réinvestissement dans le système public de santé pour qu’il soit accessible à tous et à toutes, comprenant la gratuité des médicaments pour les gens à faible revenu. Enfin, les organismes réclament un rehaussement des seuils d’éligibilité à l’aide juridique.

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