Le Mardi 25 novembre 2008
Elections québécoises 2008 – Lutter contre la pauvreté pour sortir de la crise
publié par Front commun des personnes assistées sociales du QuébecL’économie vitale passe par les dollars vitaux
Le prochain gouvernement devra favoriser une économie vitale, c’est-à-dire une économie axée sur le droit des personnes à une vie digne et à la couverture de leurs besoins essentiels. Les moyens pour y arriver sont
connus et réalistes. Depuis un an déjà, par la campagne MISSION COLLECTIVE : bâtir un Québec sans pauvreté, le Collectif réclame l’accès à des services publics universels de qualité, la hausse du salaire minimum à 10,43$ de l’heure pour permettre aux travailleurs et aux travailleuses de sortir de la pauvreté, et la hausse des protections publiques afin d’assurer des conditions de santé et garantir la dignité de toute personne qui n’a pas un revenu suffisant. Il demande aujourd’hui aux partis politiques et à leurs candidatEs de s’engager à mettre en oeuvre ces mesures.
Il faut améliorer les revenus des quintiles les plus pauvres de la population avant ceux du quintile le plus riche, chez qui la couverture des besoins est amplement assurée. Un dollar additionnel n’a pas le même effet
dans toutes les mains : dans celles d’une personne en situation de pauvreté, il sert à acheter des biens nécessaires et utiliser des services de base. C’est un dollar vital. Les dollars vitaux sont des dollars locaux : dépensés
localement, ils tourneront plusieurs fois dans l’économie québécoise, favorisant la relance économique et la création d’emplois.
Engager l’ensemble de la société dans la lutte à la pauvreté
La visée de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale est claire : «amener progressivement le Québec d’ici 2013 au nombre des nations industrialisées comptant le moins de personnes pauvres» (chap. II,
art. 4). Cette échéance s’imposera au prochain gouvernement qui devra faire de la lutte à la pauvreté un enjeu prioritaire et mobiliser l’ensemble de la société québécoise. C’est pourquoi le Collectif exige de chacun des partis
politiques qu’il s’engage en faveur de la tenue d’une commission parlementaire, ouverte et itinérante, pour définir le prochain plan d’action gouvernemental en matière de lutte à la pauvreté.
Les inégalités augmentent
La crise économique, qui sert de prétexte aux présentes élections, risque d’amplifier la croissance des inégalités. Ces dernières années, les gouvernements québécois ont pris des décisions qui ont agrandi les écarts
entre les plus riches et les plus pauvres. Par exemple, les baisses d’impôt des particuliers qui se sont succédées depuis l’an 2000 ont privé l’Etat québécois d’au moins 5 milliards de dollars annuellement, profitant surtout
aux plus riches. L’augmentation des inégalités économiques et sociales au Canada a été confirmée en octobre dernier par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans son rapport Croissance et inégalités (2008). Les ménages riches sont devenus plus riches, les possibilités de
mobilité sociale se sont réduites et les pouvoirs publics ont failli à leur devoir de redistribution.
Le Collectif exige du prochain gouvernement qu’il prenne ses responsabilités et qu’il renverse cette dynamique inacceptable par des décisions politiques cohérentes et favorables à touTEs les QuébécoisES et par
des mesures qui ont des impacts sur les conditions de vie et de travail des plus pauvres.
Le Collectif pour un Québec sans pauvreté
Actif depuis 1998, le Collectif pour un Québec sans pauvreté regroupe 32 organisations nationales québécoises, populaires, communautaires, syndicales, religieuses, féministes, étudiantes, coopératives ainsi que des collectifs
régionaux dans quinze régions du Québec. Toutes ces organisations ont dans leur mission la lutte à la pauvreté, la défense de droits et la promotion de la justice sociale. Des centaines d’organisations et d’individuEs de plusieurs
secteurs de la société civile forment son réseau d’appui.
Un document complémentaire d’engagement des candidatEs est disponible sur le site du Collectif.
Liste des groupes nationaux membres :
Association québécoise des banques alimentaires et des Moissons (AQBAM) – Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) – ATD Quart Monde – Au bas de l’échelle – Caisse d’économie solidaire Desjardins (CECOSOL) – Carrefour de participation, ressourcement et formation (CPRF) – Centrale des syndicats démocratiques (CSD) – Centrale des syndicats du Québec (CSQ) – Centre Justice et Foi (CJF) – Collectif des entreprises d’insertion du Québec – Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador (CSSSPNLQ) – Confédération des syndicats nationaux(CSN) – Confédération québécoise des coopératives d’habitation (CQCH) -Conférence religieuse canadienne (CRC) – Fédération des associations des familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ) – Fédération des femmes du Québec (FFQ) – Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec(FIQ) – Fédération des locataires de HLM du Québec (FLHLMQ) – Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) – Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) – Fédération étudiante universitaire du Québec(FEUQ) – Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) – Groupe Solidarité Justice – L’R des centres de femmes du Québec – Mouvement québécois des vacances familiales (MQVF) – Ordre professionnel des travailleurs sociaux du Québec (OPTSQ) – Regroupement des Auberges du coeur du Québec -Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) – Regroupement des groupes populaires en alphabétisation du Québec (RGPAQ) – Regroupement des ressources alternatives en santé mentale du Québec (RRASMQ) – Regroupement québécois des intervenants et intervenantes en action communautaire, en CLSC
et en centre de santé (RQIIAC) – Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ).
Renseignements: Solène Tanguay, responsable des communications,
Cellulaire: (418) 254-7238, [email protected], www.pauvrete.qc.ca