Le Lundi 24 novembre 2008
Engagements réclamés pour le logement social
publié par Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)Yves Bolduc, lors de leur passage à l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie de l’Université de Montréal. Ils ont reproché au Parti libéral son mutisme obstiné face aux problèmes de logement qui accablent 448 840 ménages québécois, obligés de consacrer une partie exagérée de leur revenu pour se loger, au détriment de leur santé. «Les Libéraux affirment être préoccupés par la santé de la population, mais ils ne prévoient rien pour les locataires les plus vulnérables. Tout le monde sait pourtant que le logement est un des principaux déterminants de la santé» s’est exclamé la porte-parole de l’organisme, Marie-José Corriveau.
Forts de l’appui de plus de 960 organismes nationaux et régionaux implantés partout au Québec, les membres du FRAPRU réclament un plan sur 5 ans de développement du logement social.. «Les sommes que le gouvernement Charest a investi annuellement depuis 2007 dans le programme AccèsLogis, c’était bien, mais ça reste nettement insuffisant» affirme madame Corriveau. L’organisme rappelle que la pénurie de logements perdure toujours dans plusieurs villes du Québec et s’aggrave même dans certains endroits, frappant durement des régions-ressources comme l’Abitibi-Témiscamingue où on ne trouve même pas un logement vacant sur 1000. «Avec une si faible offre de logements, les loyers grimpent en flèche. Pour avoir un toit au-dessus de la tête, des familles sont obligées de cohabiter dans des appartements trop petits, en surpopulation» précise-t-elle.
Selon le FRAPRU, c’est pas moins de 50 000 nouveaux logements sociaux qui doivent être construits au Québec au cours des 5 prochaines années. «En ce moment, il y quelque 200 groupes qui préparent des projets d’habitation coopérative et sans but lucratif pour répondre à toutes sortes de besoins, partout au Québec; ça représente plus de 10 000 logements». L’organisme ajoute à cela les 39 000 ménages inscrits pour un HLM sur les listes des Offices municipaux d’habitation. «Si on additionne les personnes et les familles itinérantes qui n’ont tout simplement pas de logement, on pourrait les remplir demain matin, ces 50 000 logements sociaux» insiste la porte parole de l’organisme.
Le FRAPRU prévient le Parti libéral qu’il ne le laissera pas ignorer le sort des mal-logés. «La crise économique des gens pauvres, qui doivent choisir à chaque mois entre payer le loyer et manger, c’est au moins aussi importantque les problèmes hypothécaires des propriétaires ou ceux des compagnies forestières. Le FRAPRU restera sur son chemin pour lui rappeler» conclut madame Corriveau.
Renseignements: Marie-José Corriveau, (514) 522-1010, cellulaire:
(919)2843, www.frapru.qc.ca