Le Mercredi 5 novembre 2008
Le FRAPRU réagit à la mise à jour économique de Monique Jérôme-Forget
publié par Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)pas prévu d’indexer rétroactivement les revenus des personnes dites aptes au travail qui n’ont qu’une demi indexation depuis 2005, suite à l’adoption du plan de lutte à la pauvreté, ce qui les prive d’un revenu mensuel additionnelde 17 $ en moyenne.
De plus, le FRAPRU regrette que le gouvernement n’ait pas profité de la mise à jour économique d’aujourd’hui pour annoncer une accélération et un accroissement de la réalisation de nouveaux logements sociaux. «Pourtant, un plan ambitieux de développement du logement social permettrait non seulement d’aider les ménages locataires qui subissent depuis le début des années 2000 les contrecoups de la pénurie de logement et des hausses de loyer qui l’accompagnent, mais ça permettrait aussi de créer des emplois locaux, non exportables, dans les domaines de la construction et de l’immobilier», a indiqué la porte-parole de l’organisme, Marie-José Corriveau.
Rappelant que plus de 448 000 ménages québécois doivent consacrer une part démesurée de leur revenu au loyer, au détriment de leurs autres besoins, madame Corriveau souligne que la pénurie de logement sévit toujours dans plusieurs régions, dont celle de l’Abitibi-Témiscamingue où le taux d’inoccupation se situe autour de 0 à 1 % dans les villes de Rouyn-Noranda, Val-d’Or et Amos, comme à Gaspé et à Rimouski. «Les problèmes de logement sont loin d’être réglés et réclament des investissements gouvernementaux. Ne pas y remédier serait trop coûteux pour l’ensemble de la société québécoise», ajoute-t-elle.
Le FRAPRU s’interroge par ailleurs sur la portée du contrôle resserré des dépenses qui serait imposé par un gouvernement libéral pour contrer la réduction des revenus de l’Etat prévues en 2009-2010. Le FRAPRU tient à
préciser qu’aucune compression ne pourrait être acceptable dans les programmes qui viennent en aide aux ménages locataires à faible et à modeste revenus comme c’est le cas pour l’allocation-logement ou le supplément au loyer qui est versé aux gens qui se sont retrouvés sans logis à un moment ou un autre depuis 2001. «Ces contrôles budgétaires ne doivent en aucun cas compromettre la poursuite, voire l’accélération, du développement du logement social», prévient madame Corriveau.
A la veille du déclenchement d’élections générales au Québec, le FRAPRU avertit le Parti libéral et ses adversaires qu’il suivra de près leurs candidats et leurs candidates des engagements plus consistants en matière delogement et de lutte à la pauvreté. Sa première action visera Jean Charest lui-même lors de son passage à la Chambre de commerce du Grand Montréal, ce jeudi midi 6 novembre, à Montréal, alors qu’un comité d’accueil bruyant sera là pour le recevoir.
Renseignements: Marie-José Corriveau, (514) 522-1010, (514) 919-2843 (cellulaire), www.frapru.qc.ca