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Communiqué

Le mercredi 5 novembre 2008 à 19h30, la Ligue des droits et libertés a le plaisir d’accueillir par M. Olivier de Schutter, Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation. M. de Schutter sera le conférencier principal de la soirée publique « Crise alimentaire, droit à l’alimentation et droits humains », qui se tiendra à l’Université du Québec à Montréal (local AM-050).

En plus d’assister à cette soirée toute spéciale, les journalistes qui le désirent pourront obtenir, par l’intermédiaire de la Ligue, un entretien téléphonique avec M. de Schutter le mardi 4 novembre, avant son départ d’Europe pour Montréal.

Pour informations : Me Nicole Filion, coordonnatrice, 514-715-7727 (cellulaire) ou 514-849-7717 poste 423.

M. Olivier De Schutter

En mars 2008, M. Olivier De Schutter a été nommé Rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, suite à la fin du mandat de M. Jean Ziegler. M. De Schutter est l’ancien secrétaire général de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et professeur à l’Université de Louvain et au Collège de l’Europe. Le mandat de M. De Schutter est de s’assurer que les gouvernements rencontrent leurs obligations à l’égard du droit à l’alimentation.

En résumé, ce que dit M. De Schutter sur la crise alimentaire :
– La catastrophe résultant de l’augmentation des prix mondiaux de produits alimentaires est une catastrophe créée par l’homme et ses causes sont identifiables.
– Des solutions immédiates et à moyen terme doivent être prises, axées sur la réalisation des droits humains et dans cette perspective, les droits économiques, sociaux et culturels ont la même valeur fondamentale que les droits civils et politiques.
– Cela impose à tous les États une obligation d’agir sans retard. Il est estimé que plus de 100 millions de personnes seront dans une situation d’insécurité alimentaire suite à la crise.
– Ces personnes doivent recevoir la même attention que si elles étaient arbitrairement détenues par un gouvernement autoritaire, ou si elles étaient victimes de violences policières.

Plus près de nous

Le Canada et le Québec ont été fortement critiqués, à nouveau en mai 2006, par le Comité des droits économiques, sociaux et culturels de l’ONU. Constatant que 11,2 % de la population vivait encore dans la pauvreté en 2004 et qu’environ 7,4 % de la population souffrait d’insécurité alimentaire, le Comité a recommandé que le Canada :
– fasse une priorité de l’élimination des inégalités économiques;
– évalue dans quelle mesure la pauvreté constitue un problème de discrimination;
– intensifie la lutte à l’insécurité alimentaire.

Selon l’Institut de la statistique du Québec, 9,7% des Québécois-e-s étaient à faible revenu en 2005. Les dépenses globales du gouvernement du Québec liées à l’aide sociale ont diminué de 35 % entre 1996 et 2005, diminution causée en partie par la non–indexation des prestations entre 1994 et 1999 pour les personnes aptes au travail. L’Association canadienne des banques alimentaires précise qu’en 2007, 720 231 personnes avaient fréquenté une banque alimentaire au Canada, dont 151 203 au Québec. De ce dernier nombre, 59,5% étaient prestataires de l’aide sociale et 12,6% avaient un revenu d’emploi. Si le nombre de personnes recourant à une aide alimentaire est demeuré stable ces dernières années, il a tout de même augmenté au Canada de 91% entre 1989 et 2007.

Une soirée organisée par la Ligue des droits et libertés, avec la collaboration du Service aux collectivités de l’UQAM, du Front commun des personnes assistées sociales du Québec, du Centre international de solidarité ouvrière (CISO), d’Amnistie internationale Canada francophone, de Droits et Démocratie et de la Fondation Léo-Cormier.

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