Le Vendredi 10 octobre 2008
Les partis politiques fédéraux ignorent l’économie sociale, sauf le Bloc Québécois
publié par Chantier de l’économie socialeLe Bloc Québécois se mérite donc un 9/10 pour avoir reconnu l’importance de l’économie sociale en lui accordant une section propre dans sa plate-forme. De plus, ses réponses fournies au questionnaire contiennent de nombreuses propositions intéressantes pour les entreprises collectives de tous les secteurs économiques.
Le Parti vert du Canada (PV), puisqu’il inclut certaines propositions concernant des services coopératifs financiers, un fonds fédéral des initiatives communautaires pour la santé (la coordination avec les provinces n’est malheureusement pas précisée) et des investissements importants dans le logement coopératif dans sa plate-forme, obtient la deuxième place. Par contre, le PV n’a pas répondu au questionnaire : 5/10.
Le Nouveau parti démocratique du Canada (NPD) n’a pas non plus répondu au questionnaire, sa plate-forme contient une proposition pour le secteur coopératif agricole et des investissements majeurs pour le logement abordable, incluant le logement coopératif : 3/10.
Le Parti libéral du Canada (PLC), dans sa plate-forme, n’a qu’une proposition qui concerne les entreprises d’économie sociale, soit les coopératives de logement, malgré le fait que c’est un gouvernement libéral qui a instauré l’Initiative en économie sociale en 2003 (Abolie par les Conservateurs par la suite). Aucune réponse reçue au questionnaire : 1/10.
Le Parti conservateur du Canada n’a ni proposition qui concerne spécifiquement les entreprises collectives dans sa plate-forme, ni répondu au questionnaire : 0/10.
« Étant donné la crise économique actuelle, l’économie sociale représente un facteur important de stabilité, de viabilité et de durabilité. Il est consternant qu’aucun parti fédéral, à part le Bloc, n’ait daigné inclure dans sa plate-forme des propositions pour ce secteur économique en plein essor et dont les retombées pour les communautés concernées sont porteuses d’espoir et de solidarité. Les entreprises d’économie sociale ont pour mission première de répondre à des besoins ancrés dans les collectivités, pas à des besoins spéculatifs. Il est clair que la solidarité économique est de loin bien moins risquée que la bourse. Il est bien décevant que les partis politiques canadiens ne l’ont pas encore compris » a déclaré Nancy Neamtan, présidente-directrice générale du Chantier de l’économie sociale.
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