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Communiqué

Le fonctionnement d’un poêle à bois durant une période de 9 heures correspond à l’émission d’un véhicule automobile de taille intermédiaire pendant une année!

Dans le cadre du PREMIER CONGRÈS CANADIEN SUR LA SANTÉ RESPIRATOIRE, M. Alan DeSousa, responsable du développement durable, du développement économique et de Montréal 2025 au comité exécutif de la Ville de Montréal, accompagné de M. Louis P. Brisson, Directeur général de l’Association pulmonaire du Québec, et du Dr Louis Drouin, de la Direction de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, a dévoilé des mesures pour lutter contre la pollution atmosphérique liée à l’usage d’appareils résidentiels de combustion au bois. La concentration de particules fines émise par le fonctionnement d’un poêle à bois durant une période de 9 heures correspond à l’émission d’un véhicule automobile de taille intermédiaire pendant une année ou 18 000 km

En 2007, on évalue à 85 241 le nombre d’appareils de combustion au bois sur l’île de Montréal et, à 50 550 unités, le nombre pour la Ville de Montréal seulement. Ainsi, si chacun des 50 550 appareils de combustion au bois localisés sur le territoire de la Ville était utilisé 9 heures par jour durant 1 mois, le total des particules fines émises correspondrait à celui d’environ 1,5 million de véhicules roulant 18 000 km annuellement!

« La qualité de notre air et la santé de nos concitoyens est primordiale. Depuis la crise du verglas à la fin des années 90, beaucoup de citoyens se sont installés des poêles ou des foyers. En milieu urbain, en raison de la proximité des résidences et des conditions climatiques particulières en hiver, la situation est fort problématique : l’ensemble des polluants demeure plus concentré dans l’air que nous respirons avec les risques que cela comporte pour notre santé. Il est temps de passer à l’action », a déclaré M. Alan DeSousa.

« Depuis plusieurs années, la Ville de Montréal participe, avec différents partenaires, à la sensibilisation du public sur les effets causés par le chauffage au bois et les bonnes pratiques à utiliser. Bien qu’elle compte poursuivre la sensibilisation avec ses partenaires, – la Direction de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal et l’Association pulmonaire du Québec – la Ville de Montréal demande aux citoyens de réduire l’utilisation d’un appareil de combustion au bois lorsqu’un avertissement de smog, émis par Info-Smog, est en vigueur pour la région de Montréal », a ajouté M. DeSousa.

La Ville travaille également aux côtés de partenaires tels l’Association pulmonaire du Québec, l’Association des professionnels du chauffage, l’Association québécoise du propane, Gaz Métro et Superior Propane pour développer un programme de remplacement des appareils de chauffage au bois sur le territoire, incluant des hypothèses d’incitatifs financiers. Pour Louis P. Brisson, Directeur général de l’Association pulmonaire du Québec : « Avec 1,4 M de personnes au Québec souffrant de problèmes respiratoires, l’Association pulmonaire du Québec considère avoir une très bonne raison de contribuer à cette démarche et de participer à l’amélioration de la qualité de vie des gens souffrant de maladies pulmonaires ».

« Depuis plusieurs années, la Direction de santé publique considère que certaines substances émises par la combustion du bois sont reconnues cancérigènes, et que d’autres peuvent provoquer différents malaises comme des maux de tête ou l’irritation des yeux et des voies respiratoires, ainsi qu’aggraver l’état des personnes souffrant de maladies cardiaques ou respiratoires chroniques », d’ajouter le Dr Louis Drouin. « Nous appuyons donc les efforts de l’administration municipale pour réduire les effets néfastes sur la santé que cause la combustion du bois ».

Fumée de bois et pollution
Lorsqu’on brûle du bois, plus d’une centaine de composés toxiques sont libérés dans l’atmosphère et s’ajoutent à ceux émis lors de la combustion de l’essence, du diesel ou, en hiver, de l’huile à chauffage ainsi que ceux émis par de nombreuses industries. Les principaux polluants qu’on retrouve dans la fumée de bois sont les particules fines (PM 2.5), le monoxyde de carbone (CO), des composés organiques volatils (COV), des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), des oxydes d’azote (NOx) et de nombreux produits irritants. On a établi, en 2005, que le chauffage au bois résidentiel représentait 47% du total des émissions estimées des particules fines (PM 2,5) au Québec, comparativement aux industries, qui sont responsables de 36% des émissions, et au transport, responsable de 17% des émissions

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Effets sur la santé
Plusieurs études ont rapporté que la combustion du bois a un impact sur la qualité de l’air et sur la santé de la population. La fumée dégagée par le bois qui brûle contribue à la formation de la pollution atmosphérique qui cause plus de 1500 décès prématurés chaque année à Montréal. En outre, plus de 95 % des particules émises par la combustion du bois sont respirables et peuvent pénétrer profondément dans les poumons. Les personnes les plus sensibles à la pollution de l’air par les particules respirables sont les jeunes enfants, les personnes âgées et celles qui souffrent de problèmes respiratoires ou cardiaques.

Enfants et personnes âgées plus vulnérables
« Les enfants sont plus vulnérables aux effets néfastes des PM 2.5 car leurs systèmes respiratoire et immunitaire sont en plein développement. De plus, leur rythme respiratoire est plus élevé que celui des adultes, ils respirent donc plus d’air par kg de poids corporel, ce qui veut dire qu’ils respirent plus de PM 2.5 par kg de poids corporel qu’un adulte lorsque l’air est pollué », explique le Dr Drouin qui ajoute que « les personnes âgées sont également plus vulnérables aux effets néfastes des PM 2.5, car elles souffrent plus souvent de maladies chroniques (respiratoire, cardiaques, etc.) et les particules qu’elles respirent peuvent aggraver les symptômes de ces maladies ».

Feux extérieurs
En vertu de la réglementation déjà en vigueur, les feux extérieurs sont interdits sur l’île de Montréal.

Surveillance de la qualité de l’air
Depuis une trentaine d’années, le Réseau de surveillance de la qualité de l’air (RSQA) de la Ville de Montréal se préoccupe de la qualité de l’air et mesure les concentrations de divers polluants atmosphériques par le biais de ses dix-sept stations d’échantillonnage situées sur le territoire montréalais. La Ville est aussi partenaire du réseau national de surveillance de la pollution atmosphérique d’Environnement Canada et participe au programme Info-smog.

Renseignements
De plus amples renseignements sur la pollution émise par la combustion du bois et le chauffage au bois sont disponibles sur les sites Internet de la Ville de Montréal, www.ville.montreal.qc.ca/environnement/chauffageaubois, de la Direction de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, www.santepub-mtl.qc.ca/environnement/chauffage/index.html, et de l’Association pulmonaire du Québec, www.pq.poumon.ca.
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