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Communiqué

C’est à regret que le chef de Projet Montréal a voté contre le Plan de transport à la séance du conseil municipal d’hier soir. « Ce fut un choix douloureux parce que je suis le premier à souhaiter que l’on ait la volonté de Réinventer Montréal, comme l’annonce le Plan de transport. Force m’est toutefois de constater que malgré d’indéniables qualités apparentes, le plan proposé par Gérald Tremblay trahit cette volonté d’au moins deux façons. D’une part, j’ai la conviction que le retour du tramway dans les rues de Montréal, présenté comme le porte-flambeau du plan, n’est en fait qu’un leurre qui durera le temps d’une élection. D’autre part, le maintien du projet de transformation de la rue Notre-Dame Est en autoroute urbaine suffit à contredire l’ensemble des intentions affirmées dans le Plan. Je ne pouvais cautionner un Plan de transport qui induit à ce point les Montréalais et Montréalaises en erreur », explique Richard Bergeron.

A l’instar de Projet Montréal, de nombreux organismes ont émis de sérieuses réserves sur le projet Notre-Dame. Citons entre autres, le Conseil régional de l’environnement de Montréal, la Direction de la santé publique de Montréal, la Coalition pour humaniser la rue Notre-Dame, le Centre d’écologie urbaine, le comité logement Centre-sud et Montréal à vélo. Richard Bergeron a demandé à plusieurs reprises à Messieurs Lavallée et Tremblay de retirer le projet Notre-Dame du Plan de transport afin que le plan soit cohérent, mais cela n’a pas été fait.

Un tramway de papier ?

Par ailleurs, Richard Bergeron doute de la réelle volonté de Gérald Tremblay d’inaugurer un tramway rapidement à Montréal. En effet, à son retour de Paris en février 2006, M. Tremblay avait promis qu’un tramway roulerait sur l’avenue du Parc en 2010. « Durant deux ans et demi, l’administration Tremblay n’a rien fait pour réaliser le tramway. Ce n’est que maintenant qu’on annonce 1 million $ pour des études qui ne seront déposées qu’en 2009, juste avant l’élection », déplore M. Bergeron. « De plus, on tue dans l’œuf le concept de Nouveau Tramway en laissant construire 12 000 stationnements sur le tracé même de la première ligne de 6 km prévue », ajoute le chef de Projet Montréal. Le Nouveau Tramway n’est pas qu’une technologie de transport. C’est un outil de développement urbain qui modifie notre regard sur la ville, notre manière d’y habiter et d’y vivre.

Mercredi dernier, en conférence de presse, M. Tremblay a été très clair : si le financement des gouvernements provincial et fédéral n’est pas au rendez-vous, il n’y aura pas de tramway. Or, au début des années 60, Jean Drapeau a livré 26 km de métro et 26 stations en 4 ans à peine, avec l’argent et les ressources techniques de la Ville. « Montréal n’était pas plus riche dans les années 60 qu’aujourd’hui. Et pourtant, il est bien plus difficile de livrer des km de métro que des km de tramway. Si Jean Drapeau avait raisonné comme Gérald Tremblay, nous n’aurions toujours pas de métro à Montréal », souligne le candidat à la mairie.
Enfin, la première ligne de tramway prévue ne fait que 6 km alors qu’une des principales recommandations de la commission du conseil municipal sur la mise en valeur du territoire, l’aménagement urbain et le transport collectif était de construire tout de suite les 20 premiers km (recommandation R. 1-1).

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Pour information : Émilie Thuillier, attachée politique, 514 390-0792

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