Le Jeudi 24 avril 2008
La mobilité internationale de la population étudiante montréalaise : Savoir devancer
publié par Conférence régionale des élus (CRÉ) de Montréalun avis en ce sens et met en lumière les enjeux pour le développement économique et le
positionnement international de Montréal.
Les bienfaits éducatifs et sociaux de la mobilité internationale des étudiantes et étudiants ne
sont plus à démontrer; l’intérêt économique pour une région comme Montréal, qui se veut
branchée sur le savoir et l’innovation, mérite cependant d’être rappelé. C’est l’avis de
monsieur Richard Deschamps, président du comité Montréal, ville apprenante, de savoir et
d’innovation de la CRÉ de Montréal : « Nous devons travailler ensemble à susciter
l’acquisition d’une expérience internationale pour la population, spécialement pendant la
durée des études. Cette expérience favorise le développement d’une future main-d’oeuvre
flexible et polyvalente, prête à la mobilité professionnelle et munie de compétences
internationales et interculturelles, précieuses pour le marché du travail montréalais ».
De plus, la mobilité étudiante permet aux établissements d’enseignement montréalais
d’élargir les collaborations internationales en matière de recherche et d’enseignement : « La
mobilité ouvre un espace de travail conjoint, à grande échelle, afin d’élaborer des
programmes de recherche et d’enseignement sur la base d’axes d’études communs » croit
Denis Thérien, président du comité L’ouverture aux citoyens du monde de la CRÉ de
Montréal et Vice-principal à la Recherche et aux Relations internationales de l’Université
McGill.
Savoir devancer
Au Canada, aux États-Unis et en Europe, le pourcentage des étudiantes et étudiants qui
vivent un court séjour d’études à l’étranger ne dépasse guère 2 %. Avec environ 1,3 % de
ses étudiantes et étudiants qui participent à des échanges internationaux dans le cadre de
leurs études, Montréal supporte relativement bien la comparaison. Mais l’écart pourrait se
creuser, comme le rappelle Paul-Émile Bourque, directeur du cégep St-Laurent et
représentant du Regroupement des collèges du Montréal métropolitain au comité
L’ouverture aux citoyens du monde de la CRÉ de Montréal : « Plusieurs pays et villes du monde s’organisent pour intensifier la mobilité de leur population étudiante. Si nous ne faisons pas maintenant des efforts concertés pour accroître la mobilité internationale des jeunes montréalaises et montréalais, nous pourrions perdre un avantage stratégique ».
La Commission européenne vient de mettre en place, en janvier 2008, un groupe d’experts
sur la mobilité dont l’objectif est de favoriser les différents programmes d’échange. Le réseau Erasmus, qui connaît des succès depuis 20 ans, s’est vu complété par Erasmus Mundus, qui compte un programme de mobilité, appuyé par des bourses pour les étudiants et les chercheurs et ciblant notamment le continent américain. De leur côté, les grandes
universités américaines, telles Harvard et Yale, annoncent leur intention de rendre la mobilité internationale obligatoire à l’obtention du diplôme, alors que la Commission on the Abraham Lincoln Study Abroad Fellowship Program affirme que la mobilité internationale pendant le parcours d’études est d’abord un enjeu de compétitivité économique. Pour 2016-2017, la Commission veut quintupler le nombre de personnes en situation d’échange à l’étranger pour atteindre son objectif d’un million de personnes annuellement.
La mobilité internationale au Québec Lors du dernier budget provincial, la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, madame Michelle Courchesne, a identifié le positionnement des établissements d’enseignement supérieur sur la scène internationale et la mobilité internationale de la population étudiante comme étant des enjeux d’importance auxquels doit faire face le réseau québécois de l’éducation dans les prochaines années. « La CRÉ de Montréal se réjouit de constater que cette préoccupation est partagée par le gouvernement du Québec et invite tous les partenaires concernés à se mobiliser afin de développer un réseau efficace et performant pour soutenir la mobilité des étudiantes et des étudiants », déclare le président de la CRÉ de Montréal, Claude Dauphin. « À cette fin, la CRÉ soumet 14 recommandations pouvant nous y conduire. Elle se propose également de poursuivre ses travaux d’analyse et de concertation autour de cette importante question », a précisé monsieur Dauphin.
La Conférence régionale des élus de Montréal regroupe les leaders socioéconomiques de
l’île de Montréal. Elle a pour mandat de favoriser le développement de son territoire par le
biais de la concertation et d’agir comme interlocuteur du gouvernement en matière de
développement régional.
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Source : Christine Mitton
CRÉ de Montréal
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