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Communiqué



Montréal, 9 mars 2007 – Les Amis du boulevard Saint-Laurent, en collaboration avec la Librairie Gallimard et Les Éditions du Noroît, vous invitent au lancement de Nostalgie et tristesse : Mémoires littéraires du Montréal Yiddish de Sholem Shtern, traduit du yiddish par Pierre Anctil (collection Chemins de traverse), le dimanche 18 mars 2007, de 15 h à 17 h, à la Librairie Gallimard, 3700, boulevard Saint-Laurent, Montréal.

Poète et critique littéraire, Sholem Shtern a émigré à Montréal en 1927 depuis sa Pologne natale. Élevé dans une stricte orthodoxie judaïque, il a embrassé à Montréal les idées de gauche et est devenu entre les deux guerres un porte-parole des Juifs yiddishistes qui adhéraient au mouvement communiste mondial. En 1982, à la fin d’une longue carrière, le poète yiddish montréalais Sholem Shtern (1906-1991) faisait publier ses mémoires littéraires sous le titre de Shrayber vos ikh hob gekent [Les écrivains que j’ai connus]. Maintenant traduit en français par Pierre Anctil, l’ouvrage nous fait découvrir un univers culturel très peu connu aujourd’hui, soit celui des écrivains montréalais de langue yiddish qui, immigrés au Canada au début du XXe siècle, créèrent dans la ville une école littéraire de langue yiddish.

Les mémoires de Shtern nous permettent de découvrir l’originalité de ce courant artistique entre les deux guerres, et les principaux thèmes que l’auteur privilégia, dont la modernité, l’errance juive et la vie urbaine. L’ouvrage met en lumière les relations que le poète entretenait avec d’autres écrivains yiddish, notamment des auteurs de l’école littéraire new-yorkaise Di Yunge de passage à Montréal. À l’occasion de ces visites où il se livre entièrement, Shtern nous donne à voir la vitalité de la culture yiddish montréalaise et trace un portrait tout à fait inédit de la ville. Défilent ainsi dans un contexte d’échange littéraire centré autour d’enjeux proprement juifs, le mont Royal, le boulevard Saint-Laurent, le Parc Jeanne-Mance et plusieurs monuments architecturaux de la ville. Shtern a passé toute sa vie adulte à Montréal, où il est décédé en 1991. C’est la première fois qu’une de ses oeuvres est publiée par un éditeur québécois de langue française.

Pierre Anctil, né à Québec, a obtenu en 1980 un doctorat en anthropologie sociale du New School for Social Research, à New York. Après huit ans passés à l’Institut québécois de recherche sur la culture et après avoir complété de 1988 à 1991 un post-doctorat en études juives canadiennes à l’Université McGill, il a occupé, à partir de 1993, divers postes dans la fonction publique québécoise, dont au ministère des Relations avec les citoyens et de l’Immigration. Depuis juillet 2004, il est directeur de l’Institut d’études canadiennes à l’Université d’Ottawa.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la communauté juive montréalaise, dont Le rendez-vous manqué, les Juifs de Montréal face au Québec de l’entre-deux-guerres (1988) et Tur Malka, flâneries sur les cimes de l’histoire juive montréalaise (1997), ainsi que de plusieurs traductions du yiddish au français d’oeuvres écrites à Montréal, dont Le Montréal juif d’autrefois (1997) et Le Montréal juif entre les deux guerres (2002), rédigés par Israël Medresh. Il a aussi signé un ouvrage sur le boulevard Saint-Laurent intitulé : Saint-Laurent, la Main de Montréal (2002).

Lors du lancement, Pierre Anctil lira quelques extraits de l’ouvrage yiddish de Sholem Shtern, ainsi que de sa traduction française. Il offrira aussi une brève mise en contexte historique de l’oeuvre.

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