Le Jeudi 20 décembre 2007
La Société d’histoire du Plateau favorise la sauvegarde des Sortilèges
publié par Société d’histoire et de généalogie du Plateau-Mont-Royal
Laissera-t-on mourir Les Sortilèges, une des plus importantes institutions de danse folklorique au Québec, la seule de niveau professionnelle, qui a fait sa marque dans le Plateau Mont-Royal, au Québec et à travers la planète depuis plus de 40 ans ? Poser la question, c’est y répondre.
Pour la Société d’histoire et de généalogie du Plateau-Mont-Royal, il est évident que Les Sortilèges représentent une institution culturelle majeure dans l’histoire des traditions folkloriques d’ici, et doit avoir le soutien de l’état québécois. La très grande majorité des pays d’Europe, d’Asie et d’Amérique investissent massivement dans leur troupe nationale, symbole d’identité par excellence.
La danse est une expression sacrée dans l’histoire de tous les peuples. Mais au Québec, la subvention attribuée par le Conseil des Arts et Lettres du Québec (CALQ) aux Sortilèges a chuté de 125 000 $ à 40 500 $ par année depuis 1994.
Le fondateur de la troupe, Jimmy Di Genova, a passé trente cinq années à travailler d’arrache-pied afin de faire briller les Sortilèges aux quatre coins de la planète. Mais malgré les nombreux succès du groupe ici et à l’étranger, il est étonnant de constater le manque d’intérêt à son égard de la part des médias d’information et des instances gouvernementales, pendant que d’autres manifestations culturelles québécoises sont largement publicisées et soutenues.Jimmy Di Genova, fondateur des Sortilèges, en compagnie de Alfred Laflamme, ancien directeur de l’école Saint-Stanislas, le premier qui a accueilli la troupe en milieu scolaire.
Les appuis s’organisent
Il est heureux de constater que des représentants du Plateau Mont-Royal commencent à se lever pour défendre cette institution culturelle née dans ce quartier à l’époque joyeuse de l’Expo 67 et de la venue d’un certain général en cette ville. Entre autres, l’ancien directeur de l’école Saint-Stanislas, Alfred Laflamme, le premier qui a accueilli la troupe à ses débuts dans son école en 1967, se prononce en faveur de sa sauvegarde pour des raisons historiques et pédagogiques, puisque des générations de jeunes ont été initiés très tôt à la danse et que plusieurs ont continué et obtenu de grands succès. Il s’agit de lire les comptes rendus dithyrambiques des tournées de la troupe au Mexique, en France ou en Turquie pour se rendre compte de l’importance internationale de celle-ci. Selon les dires d’un délégué du Mexique, rapportés par M. Di Genova, «essayez d’imaginer l’impact pour une troupe qui a du succès à l’étranger en retombée économique au Québec. Ça vaut cent fois plus qu’une visite de ministres d’ici en tournée dans n’importe quel pays».
Qu’attendons-nous pour redémarrer les Sortilèges?
La Société d’histoire et de généalogie demande que la ministre de la Culture, Mme Christine St-Pierre, accorde une aide financière d’urgence immédiatement aux Sortilèges afin que la troupe puisse éviter la faillite. Détails sur le site de la société d’histoire : www.histoireplateau.org