Le Mardi 24 octobre 2006
Guy Debord– International Situationniste
publié par Festival du nouveau cinéma
Montréal, le mardi 24 octobre 2006 – Pour cette 35e édition, le FNC est fier de présenter pour la première fois en Amérique du Nord, les œuvres complètes du célèbre cinéaste et philosophe, Guy Debord du 25 au 28 octobre prochain.
Critique exemplaire de « La société du spectacle », Guy Debord avait choisi la nonchalance, la dérive, l’errance et la curiosité comme mode de vie. Analyste rigoureux de l’avènement de l’ère médiatisée, le fondateur de l’Internationale situationniste interdit, en 1984, la diffusion de l’ensemble de son oeuvre cinématographique et demande qu’à sa mort, qui surviendra en 1994, les copies soient détruites. Il faudra attendre une dizaine d’années pour que ses films soient réédités sous la forme d’un superbe coffret DVD. Rendu possible grâce à la collaboration de Jacques LeGlou, Olivier Assayas, qui fût son assistant personnel, et Alice Debord, cet hommage vous offre de découvrir 7 films regroupés en 4 programmes distincts, qui seront présentés :
Dans sa trilogie, Contre le cinéma, Debord attaque le 7e art sans ambages et propose un « terrorisme cinématographique ». Il se fait tour à tour agitateur, critique, spécialiste de l’auto-dissolution et maitre de l’art de décevoir… Hurlements en Faveur de Sade (1952), son premier long métrage, est totalement dépourvu d’images et a suscité le tollé, à sa sortie, jusque dans le cercle lettriste; Sur le Passage de quelques personnes à travers une assez courte unité de temps (1959), brouille les pistes et prive le spectateur de sujet; Critique de la séparation (1961), antifilm par excellence, joue à être un documentaire, mêlant, pour mieux démystifier ce genre, images filmées, détournées, commentaires et clins d’œil.
Le programme La société du spectacle, regroupe : La société du spectacle (1963), long métrage qui porte son subversif roman éponyme à l’écran et Réfutation de tous les jugements, tant élogieux qu’hostiles, qui ont été jusqu’ici portés sur le film « la société du spectacle » (1975) qui démontre qu’ « aucun film n’est plus difficile que son époque ».
In girum imus nocte et consumimur igni (1978) bâti sur le thème de l’eau, plus lyrique, les grand poètes y apparaissent Li Po, Omar Khàyyàm, Héraclite, Bossuet et Shelley sans pour autant perdre la dimension critique.
Guy Debord, son art et son temps, de Brigitte Cornaud (1994) est une biographie autorisée par l’artiste de son vivant : « chose précieuse puisque l’on sait combien il a été jusqu’ici pollué par tant de légendes » (G.D.)
Toujours jeune, le doyen des festivals internationaux de cinéma au Canada, le FNC célèbrera ses 35 ans du 18 au 28 octobre 2006 dans les lieux suivants: Ex-Centris, Cinéma Impérial, Cinéma Parallèle, Cinémathèque québécoise et le Musée Juste pour rire.
Le Festival du nouveau cinéma de Montréal est présenté en collaboration avec Ex-Centris et rendu possible grâce à l’aide financière de la Fondation René Malo, de la SODEC, Téléfilm Canada, le ministère du Tourisme, le ministère des Affaires municipales et des Régions, le Conseil des Arts du Canada, Tourisme Montréal, Patrimoine canadien, la Ville de Montréal et le Conseil des arts de Montréal. Le Festival remercie également ses fournisseurs officiels et tous les distributeurs pour leur appui à la réalisation de cette 35e édition.