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Communiqué



L’École nationale de théâtre est heureuse d’annoncer que le Prix Gascon-Thomas est décerné, cette année, aux artistes suivants : la metteure en scène Brigitte Haentjens, dont la griffe artistique est devenue synonyme de qualité, d’exigence et d’audace; ainsi que l’acteur montréalais d’origine mohawk August Schellenberg (Acting, 1966), dont la réputation internationale témoigne de son immense talent.

Ils recevront leur prix lors d’une cérémonie spéciale le vendredi 26 octobre 2007 à 12 h 30 dans la Salle Ludger-Duvernay du Monument-National, au cours de laquelle ils partageront leurs réflexions sur leur métier avec les étudiants de l’École. Le Prix Gascon-Thomas a été créé en 1990 par le Bureau des gouverneurs de l’École afin de rendre hommage à des artistes et artisans ayant contribué de façon exceptionnelle à l’épanouissement du théâtre au Canada. Réelles sources d’inspiration, les lauréats servent d’exemples aux étudiants qui se consacrent à l’apprentissage des divers métiers du théâtre.

Quelques mots sur Brigitte Haentjens

Figure incontournable du théâtre francophone au Canada, lequel ne serait pas le même sans elle, Brigitte Haentjens signe des spectacles percutants et attendus, et offre autant d’instants précieux aux adorateurs des arts de la scène, qui suivent sa démarche singulière avec une fidélité, une curiosité et un respect inébranlables. Originaire de Versailles, elle a d’abord fait ses études théâtrales en France chez Jacques Lecoq, avant d’immigrer en Ontario en 1977, où elle est rapidement devenue un chef de file du milieu artistique franco-ontarien, dirigeant le Théâtre du Nouvel-Ontario pendant huit ans. En 1991, quand elle s’installe à Montréal, elle devient directrice artistique de la Nouvelle Compagnie Théâtrale (Théâtre Denise-Pelletier) jusqu’en 1994. Le milieu culturel québécois jouit dès lors d’un vent de création qui fouette et décoiffe, insufflé par une artiste souveraine qui assume des choix dramaturgiques dont la rigueur et l’audace ont toujours fait consensus. Elle copréside les destinées du Carrefour international de théâtre de Québec de 1996 à 2006 et, en 1997, sa soif de liberté artistique la mène à fonder Sibyllines, sa propre compagnie de théâtre, qui souligne cette année son dixième anniversaire. Ne serait-ce qu’en raison de sa recherche constante d’engagement et de dépassement, personne ne peut nier l’ascendant de Brigitte Haentjens.

À ce jour, on lui doit près d’une cinquantaine de mises en scène, dont les plus récentes ont remporté moult honneurs : ses spectacles ont été cités à sept reprises par l’Association québécoise des critiques de théâtre, dont elle a reçu le Prix pour Quartett et Tout comme elle ; et on a retrouvé Brigitte Haentjens en nomination cinq fois pour le Masque de la mise en scène, qu’elle a reçu pour La Cloche de verre. Elle fait partie des quatre finalistes en lice pour le prestigieux Prix Siminovitch de théâtre 2007.

Quelques mots sur August Schellenberg

Montréalais d’origine mohawk, August Schellenberg a choisi d’étudier dans sa ville natale au sein du programme d’interprétation anglophone de l’ÉNT, dont il est issu en 1966. Un an après sa sortie de l’École, il reçoit le Tyrone Guthrie Award, décerné à l’acteur le plus prometteur du Festival de Stratford. C’est ainsi qu’il amorce une carrière théâtrale où il interprète les plus grands rôles dans les salles les plus réputées en Amérique du Nord, en plus de partager son talent avec les milieux du cinéma (où il côtoie des acteurs de calibre international) et de la télévision. En 1979, il joue, en français et en anglais, le rôle principal de L’Affaire Coffin, un film marquant de Jean-Claude Labrecque. Récemment, il était en nomination pour le Emmy Award du Meilleur acteur de soutien pour son rôle de Sitting Bull dans la télésérie à succès Bury my Heart at Wounded Knee, réalisée par Yves Simoneau. Il a aussi été en lice pour trois Prix Génie (il en a remporté un pour Black Robe) et deux Gémeaux (il en a gagné un pour The Prodigal). On l’a aussi honoré de plusieurs First Americans in the Arts Awards et American Indian Film Festival Awards. Toujours impliqué auprès de la communauté autochtone, dont il est l’un des plus fiers ambassadeurs, il a enseigné le théâtre au Centre for Indigenous Theatre et à l’Université York de Toronto.

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