Le Jeudi 20 décembre 2007
Taser: la Ligue des droits et libertés toujours inquiète
publié par Ligue des droits et libertés
La Ligue des droits et libertés (LDL) réaffirme la nécessité d’imposer un moratoire quant à l’utilisation du taser par les forces policières. «Ni le ministre et ni le rapport ne donnent de restrictions satisfaisantes quant à l’usage du taser», déplore M. Dominique Peschard, président de la LDL.
«L’emploi du taser demeure à la discrétion de l’agent-e de police et l’absence de restrictions fermes risque d’ouvrir à nouveau la porte aux abus constatés ces dernières années», précise le président de la Ligue.
En novembre 2007, le Comité contre la Torture de l’ONU s’inquiétait de ce que l’usage du taser «provoque une douleur aigüe, constituant une forme de torture, et que dans certains cas, il peut même causer la mort, ainsi que l’ont révélé des études fiables et des faits récents survenus dans la pratique». Ce comité invite que l’on envisage de renoncer à l’usage des armes électriques.
Le 7 décembre dernier, une coalition demandait au gouvernement du Québec de décréter un moratoire immédiat de l’utilisation du pistolet à impulsions électriques.La composition du comité, qui a aujourd’hui rendu le rapport, y était également critiqué, car pas assez représentatif de la population du Québec et ni assez indépendant des forces policières.Outre la Ligue des droits et libertés, cette coalition est formée d’Amnistie Internationale, de la Ligue des noirs du Québec, des conseillers de Côte-des-Neiges/Notre-Dame-de Grâce, Marvin Rotrand et Warren Allmand (ex-solliciteur général du Canada), de la conseillère Dida Berku, de la Ville de Côte-Saint-Luc, du Nouveau Parti Démocratique et du Parti québécois.