Le Jeudi 13 décembre 2007
Charte des droits : une occasion manquée d’accorder aux femmes une égalité réelle
publié par Ligue des droits et libertés
La Ligue des droits et libertés est très déçue du projet de loi annoncé aujourd’hui par la ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Madame Christine Saint-Pierre.«Pendant que des droits essentiels à l’atteinte de l’égalité réelle tels que les droits au logement, à un revenu décent ou à la santé demeurent les parents pauvres de la Charte, le gouvernement se limite à réaffirmer par clauses interprétatives une égalité formelle aux femmes, égalité qui est déjà garantie par la Charte», souligne Me Nicole Filion, coordonnatrice de la Ligue des droits et libertés (LDL).
Pourtant en 2003, lors du bilan des 25 ans de la Charte québécoise des droits et libertés, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse recommandait que le gouvernement du Québec accorde aux droits économiques et sociaux le même statut que les droits civils et politiques.«Le gage pour un meilleur accès à l’égalité des Québécoises de toutes origines est de leur accorder les conditions pour atteindre réellement le respect de tous leurs droits», précise Me Filion de la LDL.
En outre, depuis le début des audiences de la Commission Bouchard-Taylor, bon nombre d’intervenant-e-s, dont la Ligue hier matin, y sont allés de diverses propositions pour bonifier le contenu de la Charte québécoise.«La précipitation avec laquelle agit le gouvernement Charest remet en question sa volonté d’apporter les solutions nécessaires à l’exercice de l’égalité effective entre les femmes et les hommes», conclut la porte-parole de la Ligue.