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Communiqué



Montréal, le 4 octobre 2006 – La Table régionale des organismes volontaires d’éducation populaire (TROVEP) de Montréal a publiquement lancé aujourd’hui sa demande pour l’instauration d’une tarification sociale en transport en commun pour les personnes à faible revenu. Cette revendication a jusqu’à maintenant reçu l’appui de 75 organismes.

La TROVEP de Montréal en est arrivée à cette conclusion en raison des hausses fulgurantes des tarifs depuis cinq ans (30% d’augmentation de la CAM, 35% du carnet de 6 billets, 50% des tarifs réduits actuels) et de leurs impacts négatifs sur l’accessibilité au transport. « De plus en plus de personnes à faible revenu sont dans l’obligation de renoncer au transport en commun se retrouvant ainsi confinées à leur coin de rue », explique Yves Bellavance porte-parole de la TROVEP.

Au moins 30% de la population montréalaise vit sous les seuils de faible revenu (selon Statistiques Canada). Même le travail ne met pas à l’abri de la pauvreté : selon une étude récente Conférence régionale des élus, 40% des travailleurs et travailleuses gagnent moins de 20 000$. « Pour ces centaines de milliers de personnes, les hausses successives représentent un fardeau supplémentaire dans un budget familial déjà très serré (augmentation de loyer et de tarifs de toutes sortes) » ajoute Yves Bellavance « car leurs revenus, eux, n’ont pas augmenté de 30% depuis cinq ans ! ».

Les impacts sont énormes : appauvrissement bien sûr mais aussi une aggravation de l’isolement et de l’exclusion sociale. C’est d’ailleurs la conclusion à laquelle est arrivée la Direction de la santé publique dans son rapport dévoilé en mai dernier : « Les inégalités dans l’accès au transport risquent donc d’entraîner par la force des choses des inégalités sur tous les autres plans. »

Le transport en commun est un service public auquel tout le monde devrait avoir accès. « C’est plutôt aberrant de constater que ce sont ceux et celles qui en ont le plus besoin du transport en commun qui en ont le moins les moyens » souligne M. Bellavance. Y a-t-il deux classes de citoyens à Montréal ?

À l’exemple de plusieurs villes européennes, nous demandons une tarification sociale dans l’objectif, comme le précise le Plan de déplacements de Paris présentement en élaboration, d’assurer la possibilité pour chacun et chacune « de s’y déplacer librement, quels que soient son âge, son niveau de revenu, son handicap, sa situation sociale ou familiale ».

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