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Communiqué



Montréal – le jeudi 26 avril 2007 – Les organismes sans but lucratif en habitation (OSBL-H) qui logent les personnes itinérantes ou à risque et les personnes âgées en légère perte d’autonomie demandent au gouvernement du Québec de reconnaître leur pratique en finançant le soutien communautaire en logement social. Une enveloppe de 12 millions $ dans le prochain budget suffirait à répondre aux besoins de centaines d’OSBL-H dans tout le Québec.

Le Réseau Québécois des OSBL-H (RQOH) et deux regroupements montréalais, le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) et la Fédération des OSBL-H de Montréal (FOHM) ont tenu une conférence de presse afin d’interpeller la Ministre des Finances, Madame Jérôme-Forget, sur l’urgence de prévoir le financement du soutien communautaire dès le prochain budget. « Les groupes de l’ensemble du Québec ont fait leur preuve en stabilisant des milliers de locataires dans leur logement, il est plus que temps que le gouvernement finance leur travail » affirme François Vermette, directeurdu RQOH.

A Montréal seulement, les groupes en itinérance membres du RAPSIM logent et soutiennent plus de 900 personnes, leur évitant ainsi des aller-retour à la rue et en institution. « Le gouvernement a subventionné la brique et le béton avec son programme de logement social, AccèsLogis, mais il laisse ensuite tomber les locataires les plus vulnérables en ne finançant pas le soutien communautaire » indique Pierre Gaudreau, coordonnateur du RAPSIM.

Certains organismes s’inquiètent des impacts de ce sous-financement. Il n’est pas toujours possible de se tourner vers un autre bailleur de fonds ou vers les Fondations, d’autant plus que cela prend beaucoup d’énergie. Les OSBL sont gérés par un Conseil d’administration de bénévoles et de locataires qui ne peuvent pas passer tout leur temps à chercher du financement. « Au Foyer des cent abris, nous gérons trois bâtisses et ne pouvons y offrir que 3 heures de soutien par semaine, c’est à peine suffisant pour organiser une activité communautaire ! » déplore René Chabot, administrateur au Foyer des cent abris, récemment renommé Studios Ville-Marie.

Le nouveau gouvernement connaît bien ce dossier. Madame Normandeau, responsable de l’habitation a déjà été rencontrée plusieurs fois sur cette question et a dit travailler pour que les groupes soient enfin financés. Monsieur Couillard, Ministre de la Santé et des Services sociaux a aussi été interpellé plusieurs fois pour que son Ministère débloque cette enveloppe : déjà l’automne dernier, plus de 200 locataires lui avaient porté une facture de 12 millions $. Les deux Ministres disent d’ailleurs miser sur des travaux interministériels autour d’un Cadre national pour faire aboutir ce dossier. « Nous ne pouvons attendredavantage, d’ailleurs le cadre ne fait aucunement référence au financement, ce que le milieu a toujours déploré. C’’est beaucoup plus le financement et l’argent qui manquent et c’est là que réside l’urgence » rappelle Claudine Laurin, directrice de la FOHM.

Dans un contexte où la santé met une pression non-négligeable sur le milieu et en demande toujours plus aux OSBL, il est important de sauvegarder les acquis et de reconnaître le travail qui se fait déjà. Le gouvernement a l’opportunité, dès le prochain budget, de débloquer 12 millions $ et de consolider des centaines d’organismes qui ont déjà le savoir-faire pour stabiliser les locataires.

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