Tout le Québec

Sélectionnez une ville/municipalité

Sélectionnez une ville/municipalité

Communiqué



Montréal – le jeudi 6 juillet 2006 – Le cadre national sur le soutien communautaire en logement social proposé par le Ministère de la santé et des services sociaux (MSSS) et la Société d’habitation du Québec (SHQ) représente une menace à l’autonomie des OSBL d’habitation en liant le soutien communautaire aux uniques objectifs de la santé et des services sociaux. De plus, le cadre ne prévoit même pas le financement nécessaire.

Le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM) et la Fédération des OSBL d’habitation de Montréal (FOHM) ont tenu une conférence de presse dans une maison de l’Accueil Bonneau – Maison Joseph Vincent – afin de soulever publiquement les enjeux reliés à l’adoption d’un tel cadre. Les deux organismes se sont mobilisés parce que le cadre devrait être adopté cet été et que d’ici là, aucune consultation large et formelle n’est prévue.

Alors que les deux regroupements reconnaissent les besoins en santé et en services sociaux de certains locataires, ils tiennent à rappeler que le soutien communautaire qu’ils ont développé dans leur milieu va au-delà des objectifs propres à la santé. À l’Acceuil Bonneau, une intervenante anime la vie communautaire et accompagne les locataires, au besoin, dans leurs démarches, que ce soit en lien avec les services de santé ou non.

Cette approche communautaire et globale favorise la stabilité résidentielle et l’amélioration de la qualité de vie de tous les locataires. Selon Claudine Laurin, directrice de la FOHM, « il est donc inadmissible que le cadre prévoit d’intégrer le soutien communautaire aux plans cliniques des Centres de santé et de services sociaux (CSSS), c’est un recul pour les groupes d’action communautaire autonome ».

Alors que le MSSS s’est engagé dans un virage-milieu en annonçant des fermetures de lits en Centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD) et en institutions psychiatriques, les groupes craignent qu’un tel cadre les oblige à changer leur mission initiale pour répondre aux besoins du MSSS.

En plus de créer une dangereuse confusion entre soutien communautaire et services de santé, le cadre ne prévoit aucun financement concret. « Depuis 20 ans, les organismes, comme à la Maison Joseph Vincent de l’Accueil Bonneau, accompagnent les locataires, malgré un financement insuffisant. Les OSBL en habitation du Québec ont évalué à au moins 12 millions $ le financement nécessaire », ajoute Pierre Gaudreau, coordonnateur du RAPSIM.

Non seulement le cadre ne nomme aucun financement concret, ce que les groupes demandent depuis des années, mais le prêt d’une ressource par un CSSS ou la possibilité d’ajouter au coût du loyer le soutien communautaire pourraient être des options de financement.

Les enjeux soulevés par l’adoption d’un tel cadre sont majeurs, aussi bien pour la consolidation du travail déjà accompli que pour le développement futur de logements sociaux qui pourrait être assujetti aux besoins uniques de la santé et des services sociaux.

Ainsi, même si le cadre est proposé au début de l’été, déjà plus d’une centaine de groupes en ont pris connaissance et appuient la FOHM et le RAPSIM dans leurs démarches, dont plusieurs regroupements nationaux comme le Réseau SOLIDARITÉ itinérance du Québec, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), la Fédération des locataires de HLM du Québec (FLHLMQ). Ces groupes sont aussi inquiets et demandent aux deux ministres concernées, Madame Nathalie Normandeau pour la SHQ et Madame Margaret F. Delisle pour le MSSS, de ne pas signer la proposition telle que formulée et mise sur la table. Ils attendent également qu’une réponse aux besoins financiers des organismes soit apportée.

À propos de l'organisme

Partagez sur votre réseau

Devenez membre sur MaCommunaute.ca

Publiez du contenu et contribuez au développement de votre communauté!

Devenir membre