Septembre étant le mois de la seconde main, Renaissance lance aujourd’hui un Petit guide de la consommation responsable, qui encourage les citoyens à consommer moins et mieux.
Comme le souligne le documentaire Le prix de la mode animé par Mariana Mazza, l’attrait de la mode éphémère (fast fashion) favorise la production de textiles de moindre qualité et à bas prix.
Quel en est l’impact?
Les consommateurs achètent davantage de vêtements, mais les portent peu. De plus, ces vêtements ont une courte durée de vie.
Dans les faits, les Québécois ne portent en moyenne que 20% des vêtements qu’ils achètent. Et chaque année, 95 000 tonnes de textiles vont directement à l’enfouissement après consommation1. Pourtant, on considère que 95% des produits textiles jetés pourraient être réutilisés ou recyclés2.
En tant qu’entreprise d’économie sociale et circulaire, Renaissance s’est donné comme objectif de détourner 54 000 tonnes d’articles usagés des sites d’enfouissement d’ici 2028.
À l’heure actuelle, l’OBNL dévie 26 000 tonnes par année des sites d’enfouissement. Soucieuse d’augmenter la portée de son action, Renaissance adhère au principe des 3RV.
Ainsi, l’organisme lançait en 2021 un projet pilote de réduction de déchets textiles, en partenariat avec Vestechpro, le centre de recherche et d’innovation en habillement.
«Avec ce projet, nous nous tournons vers la valorisation du textile, soit en le transformant, soit en lui trouvant une nouvelle utilisation. C’est un projet particulièrement innovant, directement lié à notre mission environnementale», a expliqué Éric St-Arnaud, directeur général de Renaissance, qui souligne le soutien financier de la Ville de Montréal à ce projet.
Comprenant trois volets, ce projet consiste d’abord à privilégier la réduction à la source, en menant des études pour mieux comprendre la consommation de textiles des Québécois et en sensibilisant la communauté à une consommation plus responsable.
Ensuite, il vise à réemployer les textiles usagés qui peuvent être réparés ou transformés. Enfin, il s’attaque au recyclage des textiles postconsommation.
Le Petit guide de la consommation responsable produit par Renaissance propose des astuces pour limiter sa consommation de vêtements à la source. Il suggère également de privilégier l’achat local et les vêtements seconde main pour diminuer son empreinte environnementale. Acheter moins, acheter mieux.
Quelques chiffres :
- L’industrie de la mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde avec 10% des émissions de carbone3.
- Au Québec, la consommation annuelle de textiles neufs est estimée à 343 000 tonnes4.
- La consommation de vêtements de seconde main contribue à une diminution de 82 % des gaz à effet de serre5.