Une autre crise attend les organismes communautaires

Montréal, 12 mai 2020 – Alors que la vie reprend petit à petit dans certaines régions au Québec, que certains entrevoient un semblant de retour à une vie un peu plus normale, qu’en est-il de la réalité des Centres communautaires pour aînés (CCA), ces milieux d’implication et d’appartenance créés par, pour et avec les aînés qui, bien souvent, représentent une deuxième famille, un deuxième chez soi pour 80 000 aînés au Québec ?

Étant témoins des impacts du confinement et de la souffrance grandissante vécue par les aînés vivant à domicile, les CCA redoutent les effets négatifs qu’éprouveront ceux-ci à court, moyen et long terme. « Une autre crise attend les organismes à la sortie de crise COVID-19 : celle de répondre aux répercussions psychologiques, physiques, socio-économiques que la pandémie aura laissé sur la population confinée » relate M. André Guérard, directeur général de l’Association québécoise des centres communautaires pour aînés (AQCCA).

Il est primordial de savoir si, au sortir de la crise, les CCA pourront compter sur l’aide financière dont ils auront besoin compte tenu de la perte de revenu qu’ils encaissent quotidiennement. Revenus qui provenaient d’activités d’autofinancement auxquels participaient les aînés, mais également, des sommes que pouvaient leur apporter les campagnes de levées de fonds qu’ils ne peuvent réaliser actuellement. « Les fonds d’urgence mis en place présentement sont destinés à soutenir les groupes dans leurs actions en lien direct avec la COVID-19. Rien de concret à l’horizon pour les soutenir dans la restructuration qu’ils devront élaborer et mettre en place lors de l’éventuelle reprise des activités. Plusieurs organismes vivront un réveil difficile et, collectivement, nous risquons de voir disparaitre des ressources de proximité indispensables au maintien dans la communauté des aînés et ce, dans toutes les régions du Québec » poursuit M. Guérard.

Sans fonds suffisant pour agir rapidement auprès des aînés, comment le filet social que les CCA ont protégé et maintenu en temps de crise pourra-t-il être préservé alors que les besoins seront encore plus criants? Comment les ressources humaines des organismes communautaires, déjà débordées, arriveront-elles à garder le cap alors qu’elles vivront également les impacts de celle-ci?

Il est plus qu’urgent que le gouvernement octroie une enveloppe financière spécifique aux organismes communautaires pour l’après-COVID. Cette aide financière permettrait aux organismes, tels les Centres communautaires pour aînés, de sortir la tête de l’eau et de poursuivre leurs actions et activités essentielles auprès des populations durement touchées par la pandémie. C’est également le moment, pour le gouvernement, de confirmer la réalisation de sa promesse et de rehausser de 40 M$ l’enveloppe du programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). C’est le moment d’agir et de rassurer tous ceux qui sont demeurés et demeureront présents pendant cette période si difficile. Il ne faut pas attendre que les équipes salariées et bénévoles des CCA soient à bout de souffle ou encore que les organismes accompagnant les aînés vivent une nouvelle crise qui mettrait à risque leurs services et activités. Il est temps d’envoyer un signal rassurant au milieu communautaire et de souligner tout le travail qu’ils effectuent depuis le début du confinement. Il y a là-aussi des centaines voire des milliers d’anges-gardiens.

L’Association québécoise des centres communautaires pour aînés est un organisme sans but lucratif regroupant 60 membres situés au Québec qui lui sont affiliés. Elle est l’unique regroupement de ce genre au Québec et assume ainsi un rôle important de représentation et de soutien pour ses membres.

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Pour de plus amples informations, contacter :
André Guérard, directeur général
Association québécoise des centres communautaires pour aînés
Cell. : 514.912.7840
@ : [email protected] / Site Internet : www.aqcca.org