Le Mercredi 27 mars 2019
Premier symposium pour les jeunes aidants : un appel pour du financement de projets de sensibilisation et de soutien aux jeunes aidants.
publié par Proche aidance QuébecÀ Montréal, le 25 Mars 2019. Le succès du premier symposium « Mettre en lumière les jeunes aidants » a permis de mettre de l’avant des pistes d’actions pour mieux soutenir les jeunes proches aidants. Au lendemain du dépôt du budget provincial, le RANQ et Ami-Québec espèrent que les 21 millions de dollars octroyés aux proches aidants permettront de développer des programmes de sensibilisation et de soutien spécifiques aux jeunes aidants.
Une expérience qui peut être positive, si les jeunes aidants sont soutenus
Grâce à la qualité des présentatrices et aux témoignages de 3 jeunes aidants, le symposium a conduit une profonde réflexion autour des jeunes proches aidants et des pistes d’actions pour mieux les soutenir. Selon Ella Amir, directrice exécutive d’Ami-Québec : « Il est fondamental que la société, les pouvoirs publics, les milieux de l’éducation et de la santé et des services sociaux connaissent mieux les enjeux des jeunes aidants et reconnaissent leur apport majeur dans le rétablissement ou le maintien de la qualité de vie d’une personne malade, vieillissante ou vivant avec une déficience. Être jeunes aidant peut être une expérience de vie positive, à condition d’être bien soutenu »
Si ultimement des projets de soutien spécifiques aux jeunes aidants devront être développés à travers le Québec, il faut aussi éviter que l’appauvrissement des personnes vulnérables et des proches aidants ne viennent créer « une terreur financière » telle que décrite dans le témoignage d’un jeune aidant de sa mère ayant un trouble de santé mentale. Ce sont donc des mesures systémiques qui doivent être développées, en parallèle des projets de soutien, afin de s’assurer que ces jeunes aidants aient une enfance et une vie de jeune adulte satisfaisante.
Peu de connaissances sur les jeunes aidants
Le symposium a aussi révélé le peu de données et de connaissances concernant les jeunes aidants. Mélanie Perroux, coordinatrice générale du RANQ affirme « il existe déjà plusieurs recherches sur l’état de santé mentale et physiques des jeunes, sur les causes du décrochage scolaire ou sur le suicide. Il faut ajouter quelques questions pour comprendre le lien avec le fait d’être jeunes aidant et ces différents phénomènes. Le constat de cette journée, c’est que les organismes communautaires de jeunes, ceux soutenant les proches aidants et les milieux de l’éducation et de la santé détiennent tous une partie de connaissances. Travailler en synergie, avec l’appui du gouvernement, permettrait de mettre en commun ces savoirs et de développer le soutien et la reconnaissances nécessaires aux jeunes aidants, comme le permet le Powerhouse Project en Ontario. »
Ami-Québec et le RANQ souhaitent remercier Madame Marguerite Blais, Ministre des Aînés et des Proches aidants, pour son allocution d’ouverture; les chercheuses et présentatrices qui ont contribué au transfert de connaissance à travers leurs présentations et interventions. Nous saluons les jeunes proches aidants et aidantes qui ont courageusement accepté de partager leur expérience de vie. Enfin, nous remercions tous les organismes et toutes les personnes qui ont pris part à ce symposium, ainsi que Santé Canada et le Réseaux communautaire de santé et de services sociaux qui ont financé ce premier symposium au Québec.
Quelques faits :
- Les jeunes aidants de 15 à 29 ans sont plus de 1,2 millions au Canada. Mais il est possible d’être jeune aidant aussi jeune que 8ans ou avant.
- Près de la moitié des jeunes aidants s’occupent de plusieurs personnes ayant des troubles de santé différents. Plus d’un tiers des jeunes aidants s’occupent de leurs grands-parents.
- Les jeunes aidants consacrent autant de temps à assumer des tâches d’aidants que leurs homologues âgés de 45 à 54 ans, tranche d’âge de proches aidants communs.
- 1/1000 jeunes aidants ont obtenu du soutien au Canada contre 1/14 en Angleterre et au Pays de Galles.
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AMI-Québec s’est engagé à aider les familles à gérer les effets de la maladie mentale par le soutien, l’éducation, l’orientation et la défense des droits. En favorisant la compréhension, l’organisation s’efforce de dissiper la stigmatisation qui entoure encore la maladie mentale et contribue ainsi à créer des communautés qui offrent un nouvel espoir de mener une vie enrichissante.
Fondé en 2000, le Regroupement des Aidants Naturels du Québec (RANQ), rassemble 87 membres et représente plus de 21 000 proches aidants à travers le Québec. Le RANQ a acquis une expertise auprès de tous les proches aidants et propose une stratégie nationale inclusive de soutien aux proches aidants.