Le Mardi 4 septembre 2018
Pour prévenir et lutter contre l’itinérance : Des investissements nécessaires dans le logement social
publié par Réseau solidarité itinérance du Québec
Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Pour prévenir et lutter contre l’itinérance :
Des investissements nécessaires dans le logement social
Gatineau, le 3 septembre 2018 – À l’occasion de la journée itinérance de la Marche de villes en villages pour le droit au logement organisée par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), le Réseau SOLIDARITÉ itinérance du Québec (RSIQ) rappelle aux gouvernements du Québec et du Canada que bien que l’itinérance ne se caractérise pas uniquement par l’absence d’un toit, les enjeux du logement demeurent parmi les principales causes de l’itinérance. Ainsi, le logement social est l’un de nos plus puissants outils dans nos efforts pour prévenir et réduire l’itinérance.
Devant les coûts démesurés et la rareté des logements, de plus en plus de locataires doivent s’installer dans des habitations insalubres, non sécuritaires ou dans des lieux où leur statut de locataire n’est pas garanti à long terme. « Ici en Outaouais, l’augmentation rapide des prix dans le marché locatif privé, le nombre insuffisant de logements sociaux, la faible disponibilité des logements dans les secteurs ruraux et l’embourgeoisement des secteurs urbains précarisent grandement des personnes de différents horizons. À titre d’exemple, nous constatons une recrudescence alarmante de familles qui doivent avoir recours à nos services d’urgence ! » s’exclame Janick Alyson, coordonnatrice du Collectif régional de lutte à l’itinérance en Outaouais (CRIO).
Compte tenu de l’incapacité historique du marché privé à combler les besoins des personnes précarisées, la solution est de miser sur le logement social. Celui-ci permet aux personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir non seulement d’avoir accès à un toit à moindre coût et en bon état, mais aussi de développer l’appartenance à leur communauté. Celle-ci est une composante essentielle au processus de réaffiliation sociale des personnes en situation d’itinérance et constitue une protection efficace face aux dynamiques conduisant à la rue. Pour leur part, les services de soutien communautaire en logement social ont démontré leur efficacité à soutenir les personnes dans l’ensemble de leurs démarches. « La création de logements sociaux, particulièrement avec soutien communautaire, est une solution durable aux enjeux liés à l’itinérance dans les différentes régions du Québec », déclare Mathieu Frappier, coordonnateur du RSIQ.
Certes, les gouvernements du Québec et du Canada prévoient des investissements afin d’accroître le nombre de logements sociaux, mais la réalisation d’unités demeure insuffisante. À peine 9000 logements sociaux, dont 900 réservés aux personnes en situation d’itinérance ou à risque de l’être, ont été construits dans l’ensemble de la province ces 5 dernières années. Afin de réaliser partout au Québec les logements sociaux demandés par les communautés, il sera nécessaire de tenir compte des véritables coûts de construction et de décontamination des terrains. Les sommes allouées à l’achat-rénovation d’immeubles tels que les maisons de chambres doivent également être bonifiées.
« Pour les membres du RSIQ, les investissements gouvernementaux dans différents types de logements sociaux et dans le soutien communautaire doivent se réaliser et s’intensifier rapidement, afin d’instaurer un véritable droit au logement qui ne laisse personne en reste » conclu le coordonnateur du RSIQ.
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Renseignements :
Mathieu Frappier, coordonnateur du RSIQ Janick Alysson, coordonnatrice du CRIO
514 662-4733 | [email protected] 819 712-2746 | [email protected]
Depuis 1998, le Réseau SOLIDARITÉ itinérance du Québec regroupe 14 concertations régionales en itinérance, et représente ainsi plus de 250 organismes au Québec. Le Réseau organise des actions et mobilisations afin de sensibiliser décideurs et grand public, de défendre les droits des personnes en situation d’itinérance, d’améliorer leurs conditions de vie et de permettre aux organismes d’aide de réaliser leur mission.