Le Mardi 29 août 2017
Malgré les demandes des citoyens…
publié par Collectif en environnement Mercier-EstMalgré les demandes des citoyens…
RÉAL MÉNARD DONNE UN MANDAT RESTREINT À L’OCPM SUR LE PROJET DE LA CITÉ DE LA LOGISTIQUE
Malgré les demandes répétées des citoyens qui revendiquent depuis des mois que tout soit mis sur la table, l’administration municipale a choisi de faire la sourde oreille et circonscrit la consultation publique de l’OCPM aux activités industrielles axées sur la logistique à valeur ajoutée.
Le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) déplore vivement cette orientation. « Une fois de plus, on tente de mettre les citoyens devant le fait accompli en imposant un cadre restrictif à la consultation orientée sur des activités qui n’auront pour eux de valeur ajoutée que l’augmentation des nuisances comme le bruit et le camionnage » souligne M. Raymond Moquin, président de l’organisme.
Néanmoins, la consultation publique sera le moment pour enfin contraindre les promoteurs du projet, le Port de Montréal, CargoM et les autorités municipales, à donner les informations pertinentes demandées par les citoyens concernant les nuisances induites dans les quartiers touchés directement et indirectement par le développement axé sur la logistique. Il est également à espérer que les commissaires interprètent leur mandat de façon large en acceptant que soient discutées et questionnées des propositions de développement alternatif, telles l’électrification des transports, l’intelligence artificielle, etc.
Les commissaires devront prendre en compte le projet de loi 85 qui donne un pouvoir discrétionnaire au gouvernement du Québec, lequel lui permettra d’autoriser des projets d’abord refusés par la Ville ou l’Arrondissement et ce, même s’ils ne respectent pas les règlements municipaux, principalement en urbanisme. Le CEM-E n’est pas surpris par la faiblesse des réactions des maires Ménard et Coderre à ce sujet.
Déjà, l’intensité du camionnage rend la situation des résidants de Mercier-Est insoutenable, notamment par l’opération du site de Montréal-Link à l’angle du boulevard Joseph-Versailles et de la rue Sherbrooke. Le CEM-E craint que le développement des activités de logistique à valeur ajoutée ne vienne aggraver une situation déjà inacceptable d’autant plus que la gestion des nuisances publiques actuelles par l’arrondissement est pitoyable.
« Le fardeau de la preuve appartient aux promoteurs et non aux citoyens. S’ils sont incapables de démontrer hors de tout doute que le développement de logistique à valeur ajoutée n’entraînera pas une augmentation des nuisances publiques pour les citoyens des quartiers limitrophes, le CEM-E espère que les commissaires auront le pouvoir de recommander son abandon. Les citoyens ne se contenteront pas de modifications cosmétiques au projet annoncé. » conclut Raymond Moquin.