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Communiqué

ABATTAGE D’UN MILLIER D’ARBRES ADULTES DANS LE PARC DE L’ÎLE-SAINTE-HÉLÈNE

UN CARNAGE FORESTIER EN PLEIN 375e ANNIVERSAIRE DE MONTRÉAL

Début avril, le public apprenait avec stupeur l’abattage massif d’un millier d’arbres adultes dans le secteur sud de l’île Sainte-Hélène. Le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) dénonce fortement et sans aucune ambiguïté cette action de la Ville de Montréal.

Alors que la canopée est en régression sur l’île de Montréal, en partie à cause de l’agrile du frêne, il est scandaleux de procéder à des coupes massives d’arbres sains et adultes afin d’implanter un stade en béton sur une aire naturelle. Le simple bon sens aurait dû prévaloir. « Les efforts en plantation d’arbres ne suffisent même pas à contrecarrer la tendance actuelle. Chaque arbre adulte est précieux, même si nos élus considèrent qu’ils sont de faible valeur. Mais quand on veut abattre un chien, on dit qu’il a la rage » souligne M. Raymond Moquin, président du CEM-E.

Même la promesse de planter un nombre équivalent d’arbres d’ici cinq ans est une bien piètre consolation. Premièrement, sur quelle base pourra-t-on prouver qu’il s’agit vraiment d’un effort additionnel à ceux consacrés actuellement par la Ville ? Deuxièmement, cela prendra au moins une vingtaine d’années avant que les arbres nouvellement plantés puissent jouer un rôle comparable à ceux saccagés aujourd’hui.

L’objectif visé par cette opération, soit transformer le site actuel d’une capacité de 45 000 places en un amphithéâtre « naturel » de 65 000 places, n’est pas une raison suffisante pour justifier cet abattage massif. Le CEM-E soulève que le projet est loin de répondre aux principes du développement durable. « Où sont la protection de l’environnement, la protection du patrimoine culturel, la préservation de la biodiversité, le respect de la capacité de support des écosystèmes? », déplore encore Raymond Moquin.

Le CEM-E rappelle que ce projet est financé à hauteur de 73 millions de dollars par les fonds publics (35 millions par le gouvernement du Québec et plus de 38 millions par la Ville de Montréal) et que le nouvel amphithéâtre est promis aux promoteurs de spectacles privés et payants. Le fait que le public paie une somme considérable pour les profits du privé rend le projet encore moins acceptable.

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