Le Mercredi 18 octobre 2006
Pour les victimes de violence sexuelle recevoir de l’aide ne devrait pas être un «casse-tête»!
publié par Regroupement québécois des CALACS
Montréal, le 18 octobre 2006 – Les Centres d’aide contre les agresions à caractère sexuel de Montréal (CALACS) lancent un cri d’alarme à la population montréalaise : ils demandent votre appui. Une campagne de mobilisation populaire est lancée puisque ces ressources spécialisées en matière d’agression sexuelle se retrouvent devant un véritable casse-tête. À Montréal, l’accessibilité aux services d’aide pour les femmes de toutes origines, survivantes de viol, d’inceste et d’agressions sexuelles est quasi impossible à court ou moyen terme puisque les listes d’attente pour obtenir un suivi sont interminables ou fermées. « Les centres d’aide de Montréal manquent de ressources suffisantes pour pouvoir recevoir et aider adéquatement les femmes en détresse », de dire Rita Acosta, porte-parole d’un CALACS de Montréal. Les intervenantes sont elles-mêmes à bout de souffle devant l’impasse dans laquelle le gouvernement les place. De plus, des Centres doivent refuser ou reporter à plus tard les demandes des écoles et de d’autres organismes. « Il est difficile, avec si peu de ressources, de faire un véritable travail de prévention et de sensibilisation », poursuit Rita Acosta. « Nous demandons à la population de nous signifier leur appui en se rendant à l’adresse Internet www.rqcalacs.qc.ca, il est important de soutenir la lutte contre les agressions sexuelles », précise Rita Acosta.
En cette année chargée médiatiquement de causes d’agression sexuelle et de témoignages de victimes dont Nathalie Simard, la violence sexuelle interpelle de nombreuses femmes victimes de viol, d’inceste et d’agressions sexuelles. Chaque nouvel événement médiatisé fait revivre à une femme victime de violence sexuelle l’écho de sa propre histoire. La nécessité d’en parler, de travailler cette blessure, émerge. Mais où vont toutes ces femmes que nos centres doivent refuser? Ces femmes qui n’ont souvent aucune autre alternative puisqu’elles ont déjà été référées aux CALACS par d’autres institutions du système de santé (CLSC, cliniques, hôpitaux), sont laissées à elles-mêmes au moment où cette crise éclate dans leur vie. Ainsi, les CALACS réclament du gouvernement un investissement réel dans le but de développer un véritable réseau de ressources spécialisées pour répondre aux besoins des milliers de femmes et de filles qui sont victimes de violence sexuelle. L’ensemble des CALACS du Québec, par le billet de leur Regroupement, a présenté au ministre Couillard un plan de développement et de consolidation (30 millions pour cinq ans dont 6 millions pour l’année 2006-2007). Monsieur Couillard a promis l’injection de 1 million de dollars pour l’année en cours. À ce jour, six mois après le début du budget de cette année, aucun argent n’a encore été versé. Que faut-il faire pour que le Ministre tienne ses promesses?
Les CALACS lancent donc un appel à toute la population afin qu’elle signifie son appui à la lutte contres les agressions sexuelles. Le gouvernement doit entendre la voix de tous ceux et celles qui disent : Les agressions sexuelles c’est non, ensemble réagissons!
Les CALACS sont des centres qui offrent de l’aide en individuel et en groupe aux femmes survivantes de viol, d’inceste ou d’agressions sexuelles. Les CALACS offrent aussi des ateliers de prévention et de sensibilisation afin de prévenir la violence sexuelle et ce, depuis plus de 30 ans.