Le Mercredi 14 octobre 2015
Énergie Est de TransCanada: plus de risques que de gains pour l’est de Montréal
publié par Collectif en environnement Mercier-EstLe Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) joint sa voix au concert d’opposition au projet Énergie Est de la compagnie TransCanada. Cet oléoduc – dont un branchement aboutirait à la raffinerie Suncor dans l’est de Montréal – transporterait à travers le Québec 1,1 million de barils de pétrole par jour en provenance de l’Ouest.
Dans son mémoire présenté le 8 octobre dernier devant la Commission de l’environnement de la CMM, le CEM-E soulève de nombreuses questions quant à la nécessité et la sécurité de ce projet pour la population de l’est de Montréal.
«Ce pétrole étant essentiellement destiné à l’exportation, l’est de Montréal servirait de lieu de stockage et de transbordement. Ce qui signifie plus de réservoirs, plus de trains et de bateaux à proximité de zones résidentielles; donc, plus de pollution et de risques d’accident en échange de quelques emplois permanents», affirme Jean Lapointe, président du CEM-E.
Du point de vue économique, les pertes liées à un déversement dans des secteurs boisés, des tourbières, des milieux humides ou des terres agricoles pourraient être considérables. Pire, une fuite dans la rivière des Outaouais ou la rivière des Prairies menacerait l’approvisionnement en eau potable de centaines de milliers de personnes. Elle risquerait également de contaminer l’égout collecteur nord qui mène à la station d’épuration des eaux usées Jean-R. Marcotte, située à moins de deux kilomètres à l’est. Quel serait l’impact d’une telle contamination sur le fonctionnement de la station d’épuration?
En plus de poser un grave danger pour la santé et la sécurité de la population, ce projet a aussi pour effet d’accroître les émissions de gaz à effet de serre, responsables des changements climatiques. Depuis plusieurs années, la communauté scientifique sonne l’alarme : nous devons réduire considérablement l’exploitation et l’utilisation des ressources fossiles pour nous tourner de toute urgence vers les énergies renouvelables. À défaut de quoi, dérèglements climatiques et conflits mondiaux mèneront l’humanité à sa perte.
« Le projet Énergie Est met en péril notre sécurité et notre environnement, en plus de compromettre l’avenir des générations futures. C’est pourquoi le CEM-E exhorte les autorités de la CMM à s’y opposer», conclut Jean Lapointe.