Le Lundi 23 février 2015
Sam Hamad ne nous rencontrera pas
publié par Centre des travailleurs et travailleuses immigrantsLa Coalition contre le travail précaire NE rencontre PLUS le Ministre du Travail Sam Hamad
Où : 1010 Sainte-Catherine Ouest
Quand : 16H00, le 23 février 2015
Suite à une demande officielle et publique effectuée le 25 septembre 2014, les membres de la Coalition contre le Travail Précaire ont finalement obtenu une réponse du Ministre du Travail, Sam Hamad, qui nous offrait une rencontre aujourd’hui le 23 février 2015.
Au départ, nous avions demandé une consultation publique avec lui pour discuter de la situation du travail précaire au Québec. Après plusieurs semaines d’attente, on nous a offert une première possibilité de le rencontrer à Québec, avec seulement quelques jours de préavis. Ne pouvant organiser nos membres dans un si court délai et étant une Coalition Montréalaise, nous avions redemandé à ce que cette rencontre se fasse à Montréal. Par la suite, une entente avait été confirmé pour une rencontre entre 7 représentants de notre Coalition et le ministre, et ce, à Montréal. Nous avions demandé une rencontre le soir, puisque nos membres sont des travailleuses et des travailleurs et qu’elles et ils ne sont pas disponibles dans la journée. La rencontre fut alors confirmée pour 15h00, il y a quelques semaines de cela. Par contre, la semaine dernière, à la dernière minute (le mercredi 18 février 2015), on nous a demandé qu’il y ait seulement 4 représentants de notre Coalition à cette rencontre avec le Ministre et cette demande n’était pas discutable. Déjà, nous étions déjà très contrarié.e.s. Mais ce ne fut pas le seule geste de mauvaise foi de la part du Ministre. À seulement 4 jours de préavis, en plus ne pas respecter notre entente pour le nombre de participants présents, le Ministre nous encore une fois manqué de respect en changeant l’heure de la rencontre à 9 :30 le matin, encore une fois, sans possibilité de discuter.
Nous voulons signifier que nous croyons que ce geste démontre un manque sérieux de respect envers nos membres de la part du Ministre et témoigne même de mauvaise foi de sa part. Celui-ci semble se soucier très peu de la situation des travailleurs et des travailleuses les plus précaires du Québec.
Nous étions prêts à mettre nos différences de côté, d’être collaborant envers les demandes du Ministre et de nous ajuster pour avoir l’opportunité de faire connaître nos préoccupations au Ministre, mais l’attitude qu’il nous a démontré dans les derniers jours nous montre clairement qui n’a aucun intérêt ni même aucune intention d’écouter les travailleuses et travailleurs les plus précaires du Québec. Nous voyons un manque de respect flagrant et de la mauvaise foi dans son obstination à changer à la dernière minute l’horaire et les restrictions de la rencontre que nous avions préalablement confirmée.
Nous sommes donc venus à la porte de son bureau montréalais aujourd’hui, pour lui faire part de notre colère et faire savoir à la population de qu’elle manière le Ministre ne se soucie pas des conditions de travail de la base de la population québécoise. Le Ministre ne peut nous ignorer; nous représentons une partie grandissante de la main-d’œuvre québécoise qui contribue tout autant à l’économie du Québec.
Notre prenons aussi l’opportunité de faire connaître publiquement la situation du travail précaire au Québec et de transmettre nos revendications, qui sont les suivantes :
1) Une augmentation du salaire minimum au-dessus du seuil de pauvreté pour atteindre un « salaire minimum convenable » de $15/heure, permettant aux travailleurs et travailleuses ainsi que leurs familles de vivre décemment;
2) Garantir un accès universel aux services de santé, aux services sociaux et aux droits de travail indépendamment du statut d’immigration;
3) La réglementation du recours au travail temporaire par les agences de placement, la mise en œuvre d’une surveillance accrue des pratiques des agences et de leurs entreprises clientes ainsi qu’un meilleur accès au système de plaintes pour les travailleuses et travailleurs victimes d’abus;
4) Mettre fin à la discrimination contre les travailleuses domestiques en leur permettant un accès sans réserve aux droits prévus par la loi sur les accidents du travail et les maladies professionnelles; et
5) L’ouverture du programme d’application à la résidence permanente sous le programme de l’expérience québécoise pour tous les sous-volets du Programme des travailleurs étrangers; temporaires.
******* La Coalition est composée de 7 membres actifs : Centre desTravailleurs Immigrants de Montréal, de Dignidad Migrante, desMexicains Unispour la Régularisation, du Collectifdes Immigrants Espagnols de Montréal; et elle est soutenue par plusieurs autres organisations communautaires et syndicales. ******